Une habitante de Pessac (Gironde) a été expulsée de son logement la veille de la trêve hivernale, ses fils, majeurs, étant les auteurs d’incivilités depuis plusieurs années. Un groupe de personnes, plaidant le relogement de la sexagénaire, étaient venus la soutenir ce jour-là.
Ce lundi 31 octobre, les forces de l’ordre se sont présentées en bas d’un immeuble du quartier de Saige, à Pessac, pour expulser de son domicile Fathia Hammami sur ordre de la préfecture. Cette femme âgée de 63 ans vivait depuis environ quarante ans dans cet appartement, situé dans l’une des tours de la commune, rapporte France 3 Nouvelle-Aquitaine. Mais la cause de cette expulsion n’avait rien à voir avec des loyers impayés. Des incivilités commises par ses fils en étaient la raison.
Des soutiens étaient venus pour « faire barrage »
Depuis près de trois ans, les fils de Fathia Hammami se livraient à toutes sortes d’incivilités et le voisinage en subissait les conséquences, devant supporter des dégradations des parties communes, des nuisances sonores ou encore des disputes, précise France 3. Le voisinage avait alors exposé la situation au bailleur Domofrance, ce qui avait conduit à une décision de justice en appel, celle-ci ordonnant, ce 15 octobre, l’expulsion de la famille.
Pour empêcher l’expulsion de cette locataire, des habitants du quartier, des associations ainsi que des élus se trouvaient en bas de son immeuble, ce lundi 31 octobre. Ils étaient venus pour « faire barrage », avant que la police n’intervienne. Ils réclamaient le relogement de la sexagénaire.
Une « solution de relogement est en négociation avec la municipalité de Pessac »
« Nous allons monter au 13e étage pour procéder à l’expulsion de Mme Hammami et [de] ses fils, pour un trouble de jouissance de l’appartement », ont expliqué ce lundi les policiers lorsqu’ils sont arrivés sur place. Ils ont précisé qu’une « solution de relogement est en négociation avec la municipalité de Pessac », relatent nos confrères.
La mère de famille a effectivement dû être hébergée dans un appart’hôtel – une solution provisoire en attendant un relogement durable – ses affaires ayant été mises dans un box pendant cette période. Outre le dossier de la sexagénaire, un autre est en cours. Il s’agit de celui du fils de madame Hammami, un quadragénaire atteint de troubles psychologiques ou psychiatriques. Étant sujet à des accès de violence, celui-ci doit faire l’objet d’une prise en charge et d’un placement adapté.
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