Député LREM de la 10e circonscription de la Gironde, Florent Boudié a annoncé que sa permanence avait été taguée dans la nuit du 30 au 31 décembre.
Découvertes par les gendarmes locaux le lundi 31 décembre au matin, les inscriptions « bonne année islamo-collabo » et « les mineurs isolés dans ton cul » s’étalent en lettres rose et jaune fluo sur le mur jouxtant la vitrine de la permanence de Florent Boudié, située cours Tourny, dans le centre de la ville de Libourne.
Ancien membre du Parti socialiste avant de se présenter à la députation sous les couleurs d’En Marche !, Florent Boudié a annoncé qu’il allait porter plainte pour « provocation à la haine » et « dégradation d’un bien destiné à l’utilité publique ».
Selon lui, les inscriptions taguées « sont vraisemblablement le fait de la mouvance identitaire, anti-musulmans et anti-migrants, dans une circonscription où le Rassemblement National avait obtenu plus de 40 % des voix au second tour de l’élection législative de juin 2017 ».
Dégradation de ma permanence la nuit dernière: des inscriptions stupides & grossières. Mais plus encore: une incitation claire à la haine et à la dicrimination contre laquelle je porte dès aujourd’hui plainte. @LaREM_AN https://t.co/dmtPjRp41y
— Florent Boudié (@florent_boudie) 31 décembre 2018
« Ces insultes ne sont pas seulement grossières et stupides. Elles expriment une grave incitation à la haine et à la discrimination. Elles soulignent la dérive d’une frange toujours plus active de militants désinhibés qui se vivent comme la pointe avancée, brutale et violente, de l’extrême droite nationaliste et xénophobe », ajoute l’élu dans un communiqué.
Aucun doute pour M. Boudié : ces inscriptions sont liées aux travaux sur la laïcité, à l’organisation de l’islam en France et à la rétention des mineurs étrangers en situation irrégulière qu’il mène à l’Assemblée en compagnie d’autres députés de la majorité
« Il n’y a de ma part ni colère, ni émoi, mais la froide détermination d’un citoyen qui, comme tant d’autres, refuse cette radicalité et cette dérive d’un autre temps », conclut le parlementaire.
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