La disparition de la relique de Saint-Romain, exposée dans l’église de Blaye (Gironde), a profondément marqué les esprits. Sa valeur était aussi spirituelle que patrimoniale. La paroisse et l’association de sauvegarde de l’église de Blaye ont porté plainte.
La découverte faite par le père Jean-Laurent Martin il y a une dizaine de jours a affecté toute la communauté de fidèles, de manière sérieuse. L’église de Blaye abritait une relique datant du IVe siècle, celle-ci a été dérobée, ainsi que le rapporte France Bleu. L’objet sacré avait une valeur aussi spirituelle que patrimoniale.
À la place, un morceau d’os ou de bois…
C’est derrière les vitres d’un reliquaire situé au fond de l’église que la sainte relique, disposée dans un étui d’argent, était exposée. L’étui a lui aussi disparu. À la place, un morceau d’os ou de bois y a été déposé par les auteurs du larcin, afin de tromper les gens. Des analyses sont actuellement réalisées sur cet objet, afin de déterminer sa nature exacte.
Cette relique, vieille d’environ 1 800 ans, était un précieux fragment de côte cassée ayant appartenu à saint Romain, un prêtre gallo-romain, précise encore France Bleu. Il était d’usage pour les fidèles, mais également pour les pèlerins qui cheminaient sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle, de venir se recueillir devant le saint patron de la ville.
« S’en prendre à une relique, c’est quand même très rare »
La paroisse, mais également l’association de sauvegarde de l’église de Blaye, ont porté plainte à la suite de ce vol. Pour eux, ce saint objet avait « une valeur symbolique inestimable », souligne Le Figaro. Les réseaux d’antiquaires ont été alertés par l’association en question, au cas où cette relique était revendue.
Le père Jean-Laurent Martin suppose que « la relique a certainement été dérobée en plein jour », rapporte encore Le Figaro. « On n’est jamais à l’abri des vols dans les églises, mais s’en prendre à une relique, c’est quand même très rare », ajoute-t-il. La gendarmerie a signalé au quotidien qu’il n’y avait aucune trace d’effraction. L’enquête se poursuit.
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