Gironde : un camion fou fonce au milieu de la terrasse d’une crêperie et sème la panique

Par Paul Tourège
3 août 2020 18:09 Mis à jour: 3 août 2020 18:09

Un camion d’une dizaine de tonnes conduit par une jeune femme a fait irruption dans les petites rues piétonnes de la citadelle de Blaye, arrachant le mobilier de la terrasse d’un restaurant avant de finir sa course folle contre un arbre.

Les faits se sont déroulés dans la soirée du samedi 1er août à Blaye, une commune d’environ 4800 habitants située à une cinquantaine de kilomètres au nord de Bordeaux.

Vers 21 h, un camion d’une dizaine de tonnes s’est présenté dans les rues piétonnes de la citadelle de Blaye après avoir semé la pagaille sur l’A10 en multipliant les manœuvres périlleuses.

Alertés de la conduite particulièrement dangereuse de la jeune femme à bord de la cabine du véhicule, les gendarmes des pelotons autoroutiers de Saintes et de Saint-Aubin-de-Blaye avaient pris le poids lourd en chasse tandis qu’il se trouvait encore sur l’autoroute.

La conductrice avait toutefois refusé d’arrêter son véhicule et entamé une course-poursuite avec les militaires. Après avoir quitté l’A10 en empruntant la sortie n°38, défonçant la barrière d’un péage, elle avait poursuivi sa route vers la sous-préfecture de la Gironde.

Le camion s’est ensuite engouffré à vive allure dans les rues de la citadelle de Blaye, alors qu’une vingtaine de clients étaient attablés à la terrasse d’une crêperie qui se trouvait sur son passage. « Elle nous a foncé dessus. On a juste eu le temps de se dégager. Elle a tout arraché », a raconté Jean-Marc Monnery, patron de la crêperie Le Bastion, aux journalistes de France Bleu.

Le pire a toutefois pu être évité et les personnes présentes sur la terrasse de l’établissement n’ont heureusement pas été grièvement blessées. Deux d’entre elles souffrent de contusions après avoir été touchées par des débris des stores bannes arrachés par le camion.

« Nous ne sommes pas sur le registre d’une attaque terroriste »

La conductrice a finalement été stoppée un peu plus loin grâce à l’intervention de la maréchaussée.

« Un gendarme a fait usage de son arme, tirant à une seule reprise vers les pneus pour tenter de stopper le véhicule. Le camion a fini par s’arrêter contre un arbre, à proximité de la porte royale. Sa conductrice, une femme âgée de 30 ans originaire de Gironde, se trouvait seule à bord et a été interpellée », a déclaré le vice-procureur de la République de Libourne dans les colonnes de Sud Ouest.

Évacuée vers l’hôpital, la mise en cause aurait refusé de se soumettre à des prélèvements sanguins. « Elle était dans un état d’excitation important », indique le vice-procureur. Le parquet de Libourne a demandé son hospitalisation d’office, son état ayant été jugé incompatible avec un placement en garde à vue.

L’enquête a été confiée aux gendarmes de la brigade de Blaye. Les investigations devront permettre de comprendre les motivations de la trentenaire, qui semblait dans un état second au moment des faits.

« Nous ne sommes pas sur le registre d’une attaque terroriste », précise toutefois le vice-procureur de la République de Libourne.

Le restaurateur de la crêperie sous le choc

Encore abasourdi par la scène dont il a été témoin, Jean-Marc Monnery a décidé de déposer plainte.

« L’essentiel, c’est qu’il n’y a pas eu de blessé grave. Les dégâts sont matériels : stores et tables arrachés, terrasse fragilisée, une caméra abîmée mais qui a été réparée le lendemain… On a sécurisé tout ce qui est cassé et on est reparti dès le dimanche matin. Toute l’équipe était présente à 8 h pour tout remettre en route. Pour l’instant, on ne peut pas se permettre de prendre le temps de ‘digérer’ ce qui s’est passé. On est choqués mais nous devons redémarrer pour ne pas perdre de finances. On va de l’avant », a confié le gérant de la crêperie aux journalistes du site actu.fr.

« Les commerçants m’ont tous prêté des barnums, parasols et autres équipements pour que je puisse redémarrer le service dès dimanche midi. Il y a eu un bel élan de solidarité entre commerçants de la citadelle », conclut M. Monnery.

 

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