Un gîte Airbnb saccagé par une centaine de jeunes lors d’une fête sauvage à Ménéac (Morbihan)

Par Léonard Plantain
9 mars 2021 07:25 Mis à jour: 9 mars 2021 07:25

À Ménéac (Morbihan), un couple de Britanniques a retrouvé son gîte saccagé après une fête sauvage ayant réuni une centaine de jeunes et qui s’est déroulée le week-end du 20 février 2021.

Meubles brisés, logement souillé, chambres vandalisées, sol jonché de détritus et de bouteilles d’alcool : « Nous sommes ouverts depuis deux ans et jamais nous n’avons connu pareille situation. J’ai retapé cette maison moi-même, avec mes petites mains. C’est notre gagne-pain », a commenté le propriétaire, abattu face à l’ampleur des dégâts. Mais que s’est-il passé ?

Tout a commencé avec la réservation de leur logement sur Airbnb. Un petit logement douillé sur Ménéac pouvant accueillir 8 personnes, mais qui s’est retrouvé à recevoir une centaine de fêtards : « La réservation a été effectuée 24 heures avant leur arrivée. Le profil du futur locataire affichait un commentaire négatif, nous avons voulu annuler le séjour mais Airbnb, joint par téléphone, nous a mis la pression pour accepter en prétextant de nous sucrer notre statut de Superhost (hôtes expérimentés qui proposent des expériences de qualité aux voyageurs) », a indiqué le propriétaire.

Hésitant, mais ne se doutant pas de la tournure à venir des événements, le couple s’est résigné à laisser les clefs de son logement, a relaté Actu.fr. Puis, vers 3 heures du matin, samedi 20 février, la soirée a dégénéré : « La musique résonnait, j’ai ouvert l’œil. C’est à ce moment que j’ai réalisé que ça grouillait de monde. J’ai menacé d’appeler la gendarmerie, certains d’entre eux ont pris la fuite mais l’organisateur me demandait avec entêtement quel était le problème », a expliqué le propriétaire.

Au final, la gendarmerie est intervenue sur place, mais sans faire partir les invités. La raison ? « Le couvre-feu et contrat Airbnb », a déploré le propriétaire, qui n’a pu qu’exhorter les locataires à s’en aller une fois la fête terminée. « On a payé, on reste. Voilà ce qu’ils m’ont répondu le samedi après-midi alors que nous étions parvenus à annuler la seconde nuitée », a confié le propriétaire.

Après une première nuit agitée, il n’était pas question que la deuxième ait lieu. Malheureusement, la situation s’est de nouveau envenimée au fil des heures. « Les jeunes arrivaient de tous les côtés », s’est remémoré le propriétaire.

Cette fois, pour court-circuiter les fêtards, les gendarmes ont installé un barrage aux alentours de 23 heures, mais de nombreuses dégradations ont quand même eu lieu et la soirée a tourné en bagarre. « On a même entendu des coups de feu », a confié le propriétaire.

Au total, 74 personnes ont été verbalisées, une personne a été blessée et le logement a été saccagé. Du sol au plafond, de l’intérieur comme de l’extérieur, tout a été vandalisé. « Regardez les douches, regardez la boue qui sort des canalisations », a déploré le propriétaire, en montrant des traces de sang incrustées sur le parquet, qui témoignent de la bagarre.

De son côté, le locataire s’est justifié en prétextant une fête d’anniversaire qui aurait un peu trop circulé sur les réseaux sociaux. Depuis, les propriétaires ont porté plainte et sont en discussion avec l’assurance pour chiffrer les dégâts, avant de faire effacer toutes les traces de la soirée. Mais malgré tout, « le mal est fait, ma femme est secouée et elle ne se sent plus en sécurité », a conclu le propriétaire.

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