GoFundMe déclare qu’il ne remettra pas les 10 millions de dollars canadiens (8 millions de dollars américains) recueillis pour soutenir le convoi des camionneurs. Il travaillera avec les organisateurs du mouvement, a‑t‑il fait savoir, pour envoyer les fonds à des « organismes de bienfaisance établis et vérifiés par GoFundMe ».
« Pour garantir que GoFundMe reste une plateforme fiable, nous travaillons avec les autorités locales pour nous assurer que nous avons une compréhension approfondie et factuelle des événements qui se déroulent sur le terrain », a déclaré la plateforme de collecte de fonds dans un communiqué le 4 février.
« Après un examen des faits à prendre en compte et de multiples échanges avec les forces de l’ordre locales et les représentants de la ville, cette collecte de fonds est désormais en violation de nos conditions de service (clause 8, qui interdit la promotion de la violence et du harcèlement) et a été retirée de la plateforme. »
GoFundMe a ajouté qu’il avait « des preuves fournies par les forces de l’ordre montrant que la manifestation jusque‑là pacifique est devenue une occupation, avec des rapports de police faisant état de violences et d’autres formes d’activités illégales ».
John Carpay est président du Justice Centre for Constitutional Freedoms (JCCF) [Centre de justice pour les libertés constitutionnelles, ndt.], un collectif d’avocats qui assure la représentation juridique des organisateurs. Selon lui, lors d’une déclaration faite à Epoch Times, le lien établi entre les manifestants et des activités violentes ou illégales était sans fondement.
« J’aimerais voir les preuves qui existent », a déclaré M. Carpay. « C’est de la propagande politique. »
John Carpay a expliqué que selon les organisateurs, les manifestations se déroulent pacifiquement.
« C’est une liberté constitutionnelle de manifester pacifiquement », a déclaré M. Carpay.
Il a également fait savoir que, d’après les informations recueillies sur le terrain, les gens peuvent se déplacer librement à Ottawa. Par exemple, dans un cas récent, un véhicule d’urgence a pu « circuler rapidement dans les rues parce que les camions étaient soigneusement garés sur le côté ».
« Ils n’entravent pas la vie quotidienne des habitants d’Ottawa, et ils sont attachés à la paix et à la non‑violence », a‑t‑il ajouté.
Epoch Times a contacté GoFundMe pour obtenir des informations mais il n’a pas reçu de réponse immédiate.
À mesure qu’il procédait à un examen « pour s’assurer de la conformité avec nos conditions de service et les lois et réglementations applicables » GoFundMe a mis en place un gel du retrait des fonds.
Keith Wilson, un avocat de la JCCF représentant les organisateurs, a alors affirmé dans une conférence de presse tenue le 3 février que GoFundMe était « bombardé par un média social organisé et d’autres campagnes visaient à faire cesser la collecte de fonds ».
La police d’Ottawa a procédé à quelques arrestations alors qu’il restait encore des manifestants à Ottawa. Le 1er février, le Service de police a inculpé un homme pour des dommages d’environs 5 000 $ et un autre pour port d’arme illégal lors d’un rassemblement. Au 2 février, un homme originaire du Québec, présent à Ottawa, a été vu inculpé de « menaces et commentaires formulés sur les médias sociaux ». La police affirme qu’il n’y a pas eu de blessés ni d’émeutes au cours des manifestations.
« D’après des informations très fiables, les personnes du mouvement n’étaient pas impliquées, et des infractions liées à des dommages matériels, ainsi qu’une agression survenue ce matin, commises par des agitateurs ont été constatées puis signalées par un camionneur et l’un de nos agents de sécurité bénévoles, ce qui a été rapporté à la police et traité par le Service de police d’Ottawa », a déclaré Daniel Bulford lors d’une conférence de presse le 3 février, ancien agent de la GRC, autrefois tireur d’élite au service du premier ministre soutenant désormais les organisateurs de la manifestation.
Les données préliminaires montrent que la police a enregistré une baisse de la criminalité de rue depuis le début de la manifestation dans le centre‑ville d’Ottawa, selon le Blacklock’s Reporter.
Au cours de la semaine précédant la manifestation, la police a reçu 31 appels pour des délits tels que des vols, des agressions, le trafic de drogue, ivresse sur la voie publique, etc dans le quartier d’Ottawa où a lieu la mobilisation. Cependant, selon Blacklock’s Reporter, il n’y a eu que trois déclarations de délits de rue depuis le début des manifestations.
Dans un message publié le 4 février sur Twitter, le maire d’Ottawa, Jim Watson, a remercié GoFundMe d’avoir « écouté le plaidoyer de la ville et de la police d’Ottawa pour ne plus fournir de fonds aux organisateurs du convoi. »
« J’espère que le fait de limiter leur accès au financement et aux ressources restreindra leur capacité à rester à Ottawa « , a déclaré M. Watson.
GoFundMe a auparavant autorisé le retrait d’un million de dollars canadiens par les organisateurs, qui devaient être utilisés pour des dépenses telles que le carburant et la nourriture destinés aux manifestants. La plateforme de collecte de fonds a déclaré dans son communiqué publié le 4 février que les donateurs pouvaient soumettre une demande de remboursement intégral de leur don jusqu’au 19 février.
Initialement, le Convoi de la liberté était un mouvement de protestation contre l’obligation vaccinale imposée par le gouvernement fédéral aux camionneurs transfrontaliers entre les États‑Unis et le Canada. Le mouvement a pris de l’ampleur rejoint par de nombreuses Canadiens contrariés par les toutes les mesures anti‑Covid.
Le Convoi a convergé vers Ottawa le 29 janvier, et de nombreux manifestants sont restés dans la ville, garant leurs camions et véhicules près de la colline du Parlement. On peut entendre les klaxons tout au long de la journée.
Les manifestants affirment qu’ils resteront dans la capitale tant que le gouvernement ne supprimera pas les mandats Covid‑19.
Les organisateurs ont maintenant mis en place un autre site de collecte sur GiveSendGo, qui, selon eux, permettra de faire parvenir l’argent aux manifestants. Le site de dons a recueilli plus de 175 000 dollars en quelques heures seulement après sa création.
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