Un psychologue accuse Google de manipuler les citoyens américains pour influencer le résultat des élections de mi‑mandat de novembre.
Robert Epstein et son équipe de recherche de l’American Institute for Behavioral Research and Technology ont surveillé le contenu politique en ligne envoyé aux électeurs dans les États clés. Dans le cadre de cette recherche, l’équipe s’intéresse aux résultats des moteurs de recherche sur Google et Bing, aux messages affichés sur la page d’accueil de Google, aux tweets envoyés par Twitter, à la suppression des e‑mails sur Gmail, aux vidéos en lecture automatique proposées sur YouTube, propriété de Google, etc.
L’étude a révélé plus de 1,9 million d’« expériences éphémères » utilisées par Google et d’autres entreprises pour « modifier les opinions et les préférences de vote », a écrit Epstein dans un article publié le 6 novembre dans le Daily Caller. Les « expériences éphémères » sont des contenus de courte durée qui disparaissent immédiatement sans laisser de traces après consultation par l’utilisateur.
L’équipe s’attend à ce que ces « expériences éphémères » dépassent les 2,5 millions d’ici le jour du scrutin. Epstein a identifié une douzaine de nouvelles formes de manipulation en ligne utilisant des expériences éphémères contrôlées quasi exclusivement par Google et quelques autres entreprises technologiques.
Selon Epstein, l’impact créé par ces expériences est « stupéfiant ».
Les résultats des moteurs de recherche qui favorisent un candidat politique influencent tellement les électeurs indécis que jusqu’à 80% d’entre eux, dans certains groupes démographiques, ont changé leurs intentions de vote suite à une seule recherche.
« Des suggestions de recherche soigneusement élaborées qui vous sautent aux yeux alors que vous tapez un mot‑clé peuvent transformer un score de 50/50 parmi les électeurs indécis en un score de 90/10, sans que personne ne sache qu’il a été manipulé », a expliqué Epstein.
« Une seule interaction de type question‑réponse sur un assistant personnel numérique peut faire basculer les préférences de vote des électeurs indécis de plus de 40%. »
À l’approche de l’élection de 2022, « un niveau élevé de biais libéral » est observé dans les résultats de recherche de Google des États clés comme l’Arizona, la Floride et le Wisconsin, a indiqué Epstein. Les résultats de recherche de Bing quant à eux ne présentaient pas un tel biais.
Dans plusieurs États clés, les sources d’information libérales représentent 92% des vidéos en lecture automatique envoyées aux utilisateurs de YouTube, ce qui peut potentiellement faire basculer « des centaines de milliers de votes » le jour du scrutin, a‑t‑il averti.
Créer des biais
En 2020, Epstein et son équipe ont collecté 1,5 million d’expériences éphémères auprès de 1735 personnes, ce qui était « suffisant, en théorie » pour faire basculer plus de 6 millions de votes en faveur de Joe Biden. Epstein soutenait Biden à l’époque, a‑t‑il confié.
Il a découvert que Google envoyait davantage de rappels de vote aux modérés et aux libéraux qu’aux conservateurs, ce qu’Epstein appelle une « manipulation effrontée et efficace ».
Google a également « désactivé toutes les manipulations » lors des courses sénatoriales de 2020 en Géorgie après la communication d’une lettre adressée par trois sénateurs républicains au PDG de Google, Sundar Pichai, qui évoquait les conclusions d’Epstein sur les manipulations (pdf). Les biais politiques présents dans les résultats de recherche de Google ont « chuté à zéro » après cette lettre, a‑t‑il souligné.
Dans un entretien accordé en avril à l’émission American Thought Leaders d’EpochTV, Epstein a également parlé des plateformes en ligne qui utilisent des sondages pour « aider » les utilisateurs à déterminer pour qui voter. Dans le cadre de ces sondages, les utilisateurs répondent à un questionnaire puis les plateformes leur expliquent dans quelle mesure ils correspondent à certains candidats.
Lors de cette expérience, l’équipe d’Epstein a constaté qu’elle était en mesure de faire basculer un nombre important de personnes vers le candidat présenté comme le mieux adapté à leurs besoins.
« La concordance d’opinion est un moyen fantastique pour manipuler les gens, car vous pouvez les faire changer d’avis de façon très, très, très spectaculaire, et ils n’en ont aucune idée. Ils ne soupçonnent aucune forme de biais ou de manipulation. »
Environ 96% des dons des entreprises de la Silicon Valley, dont Google, vont au Parti démocrate, a‑t‑il ajouté.
Epoch Times a contacté Google pour obtenir des précisions.
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