Lorsque le nouveau virus mortel a fait son apparition dans la ville de Wuhan, à la fin de l’année 2019, dans le centre de la Chine, le régime a minimisé son importance et dissimulé l’ampleur réelle de l’épidémie.
Les autorités chinoises ont révélé que le mystérieux virus pouvait se transmettre d’une personne à une autre, qu’à la fin du mois de janvier 2020. Le retard accusé pour alerter les pouvoirs publics a permis à la maladie de se transformer en une pandémie mondiale… Lorsque Wuhan a été confiné, des cas avaient déjà été rapportés aux États-Unis, en Thaïlande et dans d’autres pays.
Pour contenir la progression du virus, des dizaines de pays ont imposé des restrictions de voyage aux visiteurs chinois vers février 2020. Le régime a réagi en s’en prenant aux pays qui prenaient des mesures de précaution, le ministère des affaires étrangères les accusant de « semer la panique », alors même qu’une grande partie de la Chine était confinée.
« Si vous mettez ces deux éléments ensemble, vous pouvez en déduire qu’ils ont délibérément propagé cette maladie au-delà de leurs frontières », a déclaré Gordon Chang, auteur et membre éminent du Gatestone Institute.
« Nous avons besoin de ce contexte parce que nous assistons à quelque chose de similaire aujourd’hui. Alors que cette maladie … fait des ravages en Chine, les autorités ouvrent maintenant les portes du pays aux Chinois qui le quittent pour faire du tourisme. Ils ne partagent pas les résultats des séquençages. Ils ne révèlent pas au monde ce qui se passe réellement en Chine actuellement », a déclaré le spécialiste de la Chine dans une récente interview accordée à l’émission « American Thought Leaders » d’EpochTV, dont la première sera diffusée le 7 janvier à 19h30 (Heure de l’Est).
Le régime est de plus en plus furieux contre les pays qui exigent des voyageurs en provenance de Chine des tests Covid, des mesures prises avant la réouverture de la frontière par les autorités chinoises le 6 janvier.
« Nous prendrons des mesures appropriées basées sur le principe de réciprocité en fonction des différentes situations », a déclaré mardi Mao Ning, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
La Chine est aux prises avec une épidémie de grande ampleur qui n’a pas encore atteint son apogée. L’Organisation mondiale de la santé lance un appel à la transparence, estimant que les chiffres officiels communiqués par la Chine minimisent l’ampleur réelle de l’épidémie.
Le principal organisme de santé chinois a cessé de publier le nombre quotidien d’infections et n’a reconnu qu’une poignée de décès causés par l’épidémie en cours. Cependant, on estime que 248 millions de personnes, soit 18% de la population du pays, ont contracté le virus entre le 1er et le 20 décembre, selon une note de service rédigée lors d’une réunion interne de l’organisme de réglementation de la santé, qui a été publiée sur Internet et confirmée par les médias. Les responsables locaux et les experts de la santé du pays ont estimé que le taux d’infection dépassait probablement les 50% dans plusieurs provinces pour atteindre 80% à Pékin.
Au milieu de cette flambée explosive, le manque de données fiables a alimenté les inquiétudes mondiales, notamment en ce qui concerne un possible nouveau variant plus dangereux qui circulerait dans le pays.
Les États-Unis et plus d’une douzaine de pays exigent désormais un résultat négatif au test Covid pour les visiteurs en provenance de Chine. Les Centers for Disease Control and Prevention ont déclaré que cette mesure devrait empêcher la propagation du Covid sur le sol américain, compte tenu « du manque de données épidémiologiques et de séquences génomiques virales adéquates et transparentes ». L’agence envisage désormais des mesures telles que le prélèvement d’échantillons d’eaux usées sur les vols en provenance de Chine pour dépister les nouveaux variants potentiels.
Selon M. Chang, ces mesures ne suffisent pas si le régime entend à nouveau infecter « délibérément » le monde.
« Nous avons tout à fait tort. Je veux dire, si la Chine recommence, et il semble évident que c’est le cas, alors nous ne devrions pas autoriser les vols en provenance de Chine avant de savoir ce qu’il en est », a-t-il déclaré.
Raisons de l’abandon du zéro-Covid
Depuis le premier confinement imposé à Wuhan, le régime a juré d’éliminer toute infection présente dans les communautés en procédant à des tests répétés, des confinements rapides, des quarantaines prolongées et en instaurant une surveillance numérique. Au milieu du mois d’octobre, lorsque le dirigeant chinois Xi Jinping a brigué un troisième mandat sans précédent au cours du 20e congrès du Parti, il a poursuivi sa campagne de lutte contre l’épidémie selon une approche communiste, connue sous le nom de « zéro Covid », malgré un bilan économique et humain grandissant.
Puis, à la suite des manifestations nationales organisées à la fin du mois de novembre, le régime a brusquement fait marche arrière pour abandonner la politique du « zéro Covid ».
En vérité, cette stratégie de longue date avait déjà été ébranlée avant ce retournement.
« Selon l’Organisation mondiale de la santé, le virus s’était déjà répandu à travers la Chine avant la levée des mesures de confinement le 7 décembre, de sorte que la levée des mesures de confinement n’a pas provoqué l’augmentation du nombre de cas, car le virus était déjà sur place. »
« Quand vous commencez à analyser les données… des infections existaient déjà, elles sont devenues totalement incontrôlables. » La crise du Covid s’est déclenchée avant même les manifestations. Les infections quotidiennes officielles sont passées de 3837 nouveaux cas le 5 novembre à près de 40000 le 27 novembre, un nombre record de cas qui a entraîné un renforcement des contrôles locaux. Les chiffres officiels sont probablement largement sous-estimés, puisque le régime communiste a l’habitude de dissimuler toute information susceptible de ternir son image.
À partir du 26 novembre, de rares manifestations contre ces restrictions draconiennes ont éclaté dans les grandes villes et sur les campus universitaires les plus importants du pays. Certains jeunes manifestants de Shanghai sont allés encore plus loin, appelant Xi et le Parti communiste chinois (PCC) à démissionner.
Cette voix audacieuse « effrayait le parti communiste. Un vent de révolte soufflait ».
Au-delà de la colère générale, la lutte contre le Covid a fait payer un lourd tribut à l’économie. Les tests quotidiens et la recherche constante de contacts étroits au cours des trois dernières années ont épuisé les finances locales et mis à mal l’économie chancelante du pays.
Comme les épidémies de Covid se répétaient, la mise en œuvre de cette approche coûteuse n’était « tout simplement plus possible pour le parti. Ils n’avaient plus les ressources pour le faire ».
Les coûts élevés, le ralentissement de l’économie, l’augmentation rapide du nombre de cas de Covid malgré le renforcement des mesures de confinement, combinés à la plus grande manifestation de mécontentement public enregistrée depuis des décennies, ont finalement poussé le régime à renoncer à sa politique du « zéro Covid », longtemps défendue par le PCC.
« Ces quatre raisons expliquent pourquoi le Parti communiste n’a pas changé sa politique le 7 décembre, il a simplement capitulé devant la maladie. Voilà l’effondrement de la politique menée par le parti communiste. »
Covid : Le communisme vaincu
L’épidémie se propage maintenant sans répit au sein de la population nationale forte de 1,4 milliard d’habitants, dont l’immunité naturelle est faible, après trois années de confinement strict, laissant les hôpitaux mal préparés submergés de patients et les crématoriums surchargés de corps. Voilà qui ressemble aux événements qui ont eu lieu à Wuhan et dans d’autres villes chinoises au début de l’année 2020.
« La politique du parti communiste est un échec. »
La campagne anti-Covid trouve son origine dans une idéologie communiste chinoise qui veut que les hommes soient au-dessus du ciel. « Se battre avec le ciel est une joie sans fin. Se battre avec la terre est une joie sans fin, et se battre contre l’humanité est une joie sans fin », affirmait Mao Zedong, le premier dirigeant du PCC.
« Mao parlait de conquérir la nature, eh bien Xi Jinping a manifestement pensé qu’il pouvait vaincre la maladie. »
« Nous avons vu que le parti communiste, malgré ses formidables efforts, n’a pas été en mesure d’arrêter cette pandémie. Voilà pourquoi nous assistons en ce moment même à cette tragédie. »
« Finalement, la maladie a eu raison du communisme. »
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