Selon René Dosière, président de l’Observatoire de l’éthique publique, à cause du nombre record de conseillers et de traitements, toujours en hausse, le gouvernement de Jean Castex est le plus cher de la 5e République.
Grâce au document budgétaire récemment publié (nommé Jaune budgétaire), René Dosière, ancien député de l’Aisne et désormais président de l’Observatoire de l’éthique publique, a pu calculer le coût qu’engendre le gouvernement de Jean Castex.
Et selon lui, le constat est sans appel : « Le rapprochement des gouvernements Castex de 2021 et Philippe de 2019 se caractérise par l’expression ‘toujours plus’. Plus de ministres (42 contre 34), plus de conseillers (559 contre 313), plus d’effectifs de cabinets ministériels (2793 contre 2338) », a indiqué René Dosière au magazine Le Point.
Ainsi, au total, la facture s’élève à 160 millions d’euros par an. Une somme qui fait du gouvernement de Jean Castex le plus coûteux de la 5e République, a expliqué René Dosière. « C’est l’un des plus nombreux, avec des rémunérations toujours élevées, mais qui ont tendance à diminuer ces dernières années », a-t-il précisé au micro d’Europe 1, vendredi 15 octobre.
Pour son calcul, René Dosière s’est basé sur la rémunération de chaque personne qui compose un cabinet ministériel, et ce pour les 42 cabinets. « Un conseiller de ministre gagne environ 9160 euros brut mensuels. Mais il y a une différence : les fonctionnaires sont plutôt autour de 9400 euros, et les contractuels sont aux alentours de 7000 euros », a-t-il souligné.
Aussi, « la moitié des conseillers sont issus de l’administration elle-même. Ce sont des hauts fonctionnaires qui viennent, en quelque sorte, accélérer leur carrière professionnelle en passant par les cabinets ». Quant aux contractuels, « ils ont tendance à être de plus en plus nombreux. On s’aperçoit que ce sont de plus en plus des personnes jeunes, plutôt des partisans politiques et qui sont là pour faire la promotion du ministre, et aussi s’initier à la vie politique. Ces contractuels, ce sont des copains politiques », a-t-il résumé.
Interrogé sur Europe 1 concernant une possible réduction de la facture annuel, par exemple en se passant de certaines personnes au gouvernement, René Dosière a indiqué : « S’agissant des hauts fonctionnaires, ils ont quand même les responsabilités les plus importantes dans les cabinets. Ce sont des gens qui ont naturellement des sympathies politiques, mais qui ont surtout le sens du service public », a-t-il conclu. Pas de réduction du personnel en vue, donc, malgré un coût qui a explosé tous les records de la 5e République.
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