En juin 2020, un musicien professionnel se fait voler dans sa voiture, à Lyon, un étui contenant un violon du 18e siècle et deux archets d’une valeur de 50.000 euros. Plusieurs années plus tard, il retrouve miraculeusement son instrument.
Le 29 novembre dernier, Camille Labroue, un musicien professionnel, a retrouvé son précieux son violon qui lui avait été volé quatre ans auparavant, rapporte le journal Le Bien public. « Je ne pouvais pas espérer plus beau cadeau de Noël », a confié l’intéressé à France 3 Bourgogne-Franche-Comté.
Tout commence à Lyon, après le vol dans sa voiture garée de son violon et de ses deux archets, un soir de juin 2020, après une répétition. « Il appartenait à ma première professeure de musique », explique Camille Labroue à France 3. Une perte plus sentimentale que matérielle. Il avait malgré tout été remboursé par son assurance à hauteur de 50.000 euros.
Pour le retrouver, le violoniste avait tout tenté, notamment en placardant d’affiches le quartier, en contactant des artisans spécialisés et en lançant un appel à témoins sur Facebook. Ce message s’avérera décisif pour retrouver l’instrument de musique.
Alors qu’il avait fait le deuil de son violon, Camille Labroue reçoit un message, quatre ans après les faits. Un inconnu tente de le joindre à plusieurs reprises, mais le musicien se méfie et pense à une arnaque. Le mystérieux appelant insiste et envoie ensuite une vidéo qui fera changer d’avis le violoniste. Sur les images, il reconnaît immédiatement son vieux violon.
Un voyage improbable
Il y a peu, un client vient au magasin de musique Poussineau, à la Croix-Rousse à Lyon, un commerce historique plus que centenaire appartenant à Jérémie Payan. Il a avec lui un violon et deux archets rangés dans un étui, qu’il dit avoir achetés 200 euros sur un marché aux puces, en Albanie. « Il voulait savoir si cet instrument avait de la valeur », explique le jeune commerçant qui est aussi un pianiste et guitariste classique, multidiplômé de prestigieuses écoles de musique.
« J’ai examiné l’instrument de plus près et j’ai vu marqué : 1749. J’ai voulu savoir s’il s’agissait d’un vrai ou d’un faux. J’ai alors demandé au client de me laisser le violon pour que je puisse consulter un expert », a expliqué à France 3 le propriétaire du magasin spécialisé. Quelque temps plus tard, la nouvelle est confirmée : le violon n’est pas une copie.
Grâce à son message posté sur Facebook en 2020, Camille Labroue est retrouvé assez facilement. « Tout correspond : le nom de l’archet, la marque sur l’étui… Mais pour être sûr qu’il était bien le propriétaire, nous lui avons demandé de fournir des détails précis. Il m’a parlé d’une lime à ongles qu’il conservait dans la poche arrière de la sacoche. Et effectivement, elle était encore là », raconte le gérant.
« D’une certaine manière, j’avais fait le deuil de ce violon. Maintenant, je suis soulagé. Sentimentalement, c’est une belle conclusion », se réjouit le musicien.
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