Grand débat national : « Le président sait déjà les questions que l’on va poser et à quel moment, tout est déjà millimétré » 

12 février 2019 19:59 Mis à jour: 12 février 2019 19:59

Jeudi dernier, Emmanuel Macron s’est rendu en Saône-et-Loire où il a d’abord rencontré plusieurs maires du département dans le cadre de la concertation nationale avant de débattre avec quelques centaines de jeunes rassemblés dans le gymnase du lycée de Velet, à Étang-sur-Arroux.

Le 7 février, Emmanuel Macron rencontrait de nombreux adolescents résidant en Saône-et-Loire. Un échange d’environ 4h30 organisé dans le cadre du grand débat national voulu par le chef de l’État.

À peine arrivé dans la salle du gymnase où l’attendaient environ un millier d’élèves, le locataire de l’Élysée a voulu rassurer ses interlocuteurs, leur demandant de parler franchement.

« Je veux votre part de vérité »

« J’ai d’abord un message à vous transmettre. Sans doute qu’avec vos proviseurs et professeurs vous avez préparé des questions. Peut être qu’on vous a dit de ne pas aborder des sujets. Je veux vous dire : on est là pour débattre et je vous invite à poser toutes les questions que vous souhaitez », a-t-il affirmé.

« Je n’attends pas seulement des questions auxquelles je dois répondre, je veux votre part de vérité, vos indignations, ce qui pour vous ne va pas, ce que vous ne comprenez pas, ce que vous voudriez qu’on change », a ajouté Emmanuel Macron.

Si les discussions entre les jeunes et le président de la République sont allées bon train, un moment particulièrement poignant a été repris en boucle sur toutes les chaînes d’information.

Il s’agit du témoignage de Clément Hélias, élève en BTS Conception et réalisation en chaudronnerie industrielle (CRCI) au lycée Léon Blum du Creusot et meilleur apprenti de France. Tout juste âgé de 19 ans, le jeune homme avait préparé un discours avec l’aide de ses professeurs afin d’exposer à Emmanuel Macron la façon dont il a réussi à surmonter les difficultés scolaires rencontrées du fait de sa dyslexie.

Très ému, il a notamment expliqué qu’il était parvenu à dépasser son handicap, « en [se] donnant des objectifs et en [se] forgeant un mental », revenant sur le rôle positif que la pratique de la natation et du triathlon avait eu pour lui.

Une intervention très applaudie que n’a pas manqué de saluer Emmanuel Macron : « Vous avez rendu le plus bel hommage à ce qu’est l’école de la République et la volonté. Merci pour ça. »

« Je trouve que c’est un peu comme une pièce de théâtre »

Le 10 février, les journalistes de l’émission C Politique diffusée sur France 5 sont revenus sur cette séquence, leurs caméras ayant suivi Clément Hélias et ses camarades tout au long du trajet en bus scolaire qui devait les amener sur les lieux du débat.

Une plongée dans les coulisses qui a permis de saisir sur le vif les révélations du principal protagoniste quant à la mise en scène du fameux débat.

Alors que le bus scolaire roulait vers le gymnase du Velet, Clément Hélias a dévoilé spontanément à ses camarades la façon dont il avait planifié son intervention du jour :

« J’en parlais hier avec ma famille, et je trouve que c’est un peu comme une pièce de théâtre. Tout est déjà prévu à l’avance. Le président sait déjà les questions que l’on va poser et à quel moment, tout est déjà millimétré », confie le jeune homme, visiblement surpris des procédés utilisés par les communiquants de l’Élysée.

« Je ne le savais pas », conclut Clément Hélias avant d’interroger ses camarades qui semblent également loin de se douter que chaque séquence de cette séance du grand débat était déjà soigneusement planifiée.

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