Sur le plateau de l’émission Les Incorrectibles, François Asselineau a fait le point sur la crise des « gilets jaunes » et sur l’attitude d’Emmanuel Macron.
Le 13 janvier, le président de l’Union populaire républicaine (UPR) était l’invité d’Éric Morillot sur Sud Radio. L’occasion pour l’ancien haut fonctionnaire de donner son sentiment sur la crise des « gilets jaunes » au lendemain du neuvième acte de la mobilisation et sur l’attitude d’Emmanuel Macron.
Interrogé sur le grand débat national qui doit s’ouvrir à la mi-janvier et sur la lettre qu’Emmanuel Macron vient d’adresser aux Français à ce sujet, François Asselineau n’a pas hésité à déclarer d’emblée qu’il n’accordait aucun crédit à l’initiative du chef de l’État.
« La seule lettre qui intéresserait les Français, c’est sa lettre de démission. 90 % des gens ne vont pas lire ça. C’est de l’enfumage et du pipotage, c’est comme ses vœux. Les vœux où il a osé parler de vérité, de dignité et d’espoir.»
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« Monsieur Macron n’a aucun pouvoir »
« Le problème de Macron c’est qu’il ne peut pas changer des politiques qui sont décidées depuis belle lurette par les traités européens, par la Commission européenne à Bruxelles, par la Banque centrale européenne à Francfort et par l’Otan depuis Washington », ajoute l’ancien inspecteur des finances.
« Normalement, un président de la République devrait, en conscience, de bonne foi, être le père de la nation, se dire : ‘Qu’est-ce que veut vraiment le peuple français’ – ce n’est pas du tout ça qu’il a à l’esprit. »
Et le président de l’UPR de dénoncer sans ambages certaines pratiques en vigueur au sein de la classe politique :
« Toute la classe politique se pose comme questions : Quelle manœuvre de manipulation vais-je pouvoir trouver, quelle manœuvre d’intimidation, quelle opération de communication vais-je pouvoir trouver pour imposer au peuple français une politique qui est contraire à ses intérêts et dont il ne veut pas ? »
Revenant sur carrière dans les hautes sphères de l’administration, période pendant laquelle il a travaillé dans différents cabinets ministériels sous la présidence de François Mitterrand et de Jacques Chirac, M. Asselineau a expliqué qu’il avait alors compris que « le président de la République n’avait plus de pouvoir. »
« J’ai découvert, à ma grande stupéfaction, qu’en réalité même le président de la République n’avait plus de pouvoir. Tous les grands choix étaient fixés par d’autres », poursuit l’ancien candidat malheureux aux dernières élections présidentielles.
« Quand je revoyais mes amis et ma famille, j’étais effaré par la différence qu’il y avait dans leur esprit entre ce qu’ils pensaient qu’était le pouvoir du président de la République et la réalité de la situation. »
« Monsieur Macron n’a aucun pouvoir […] il est entre le marteau et l’enclume, il n’a aucune marge de manœuvre et donc tout ce qu’il essaye de faire c’est de gagner du temps et d’enfumer les gens», assure M. Asselineau.
« Il faut que les Français soient non-violents, mais fermes dans leur résolution »
Prié de « condamner les violences » ayant eu lieu pendant les différentes phases de la mobilisation des « gilets jaunes », l’ancien inspecteur des finances s’est exécuté de bonne grâce.
« Je condamne toutes les violences : les violences qui sont faites contre les journalistes, contre les policiers, les violences – beaucoup plus graves – qui sont faites contre les manifestants. Je crois qu’il y a 15 personnes qui ont été éborgnées en France, 4 qui ont eu la main arrachée, etc. »
« Je suis pour la non-violence et je me félicite qu’hier [le 12 janvier, ndlr], il y ait eu des services d’ordre chez les ‘gilets jaunes’ pour éviter les violences. D’autant que les violences, on ne sait pas toujours qui en est à l’origine », a également souligné François Asselineau.
Celui dont le mouvement se donne pour objectif de « rétablir l’indépendance de la France et la souveraineté du peuple français » en a même profité pour distiller quelques conseils à ses compatriotes :
« Il faut à mon avis avoir un mouvement non-violent style Gandhi. Quand les beaux jours vont arriver, je pense que ce serait bien de faire des sit-in. Si vous avez l’ensemble des Champs-Élysées avec des gens qui sont assis pacifiquement, qu’est-ce que l’on fait ? »
« Je pense qu’il faut que les Français soient non-violents mais fermes dans leur résolution et que, tous les samedis, ils continuent », confie le fondateur de l’UPR.
« Les forces de l’ordre, ce sont des Français comme les autres qui ont aussi leurs problèmes de fins de mois.Arrêtons de nous taper dessus et examinons à fond les sujets. »
« Toute personne de bonne foi sera amenée à considérer que M. Macron – comme l’ensemble de la classe politique française – n’a pas la possibilité de changer cette politique parce qu’elle lui est dictée depuis le traité de Maastricht. Point barre », conclut ce farouche partisan du Frexit.
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