Grand débat: il est urgent de « conclure » avec des annonces « fortes » pour éviter que les Français ne se retrouvent face à face

31 mars 2019 18:39 Mis à jour: 1 avril 2019 16:09

Le maire de Lyon et ancien ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a estimé dimanche qu’il y avait urgence pour le président Emmanuel Macron à « sortir du grand débat » avec des « annonces fortes », face au maintien d’une contestation « de semaine en semaine ».

« Il faut pouvoir sortir à un moment du grand débat, le conclure, et donc faire des annonces fortes », a déclaré M. Collomb, invité dimanche soir de l’émission politique « En toute franchise » sur LCI.

On se rappelle le message de l’ancien ministre de l’Intérieur le jour de sa passation de pouvoir en octobre 2018 en présence du Premier ministre Édouard Philippe: « Monsieur le Premier Ministre. Je suis allé dans tous ces quartiers populaires, où la situation est très dégradée et où le terme de reconquête républicaine prend tout son sens. Car, aujourd’hui, c’est la loi du plus fort qui s’impose, celle des narcotrafiquants, des islamistes radicaux qui ont pris la place de la République. Quand les quartiers se paupérisent, il n’y a de possible que l’insécurité. Aujourd’hui, nous vivons côte à côte, et je crains que, demain, nous ne vivions face à face. »

Parlant ce dimanche du Grand débat, l’actuel maire de Lyon ajoute : « Je pense que ce sont ces annonces qu’attendent aujourd’hui les Français », jugeant qu’il y a urgence à le faire « parce qu’on ne peut pas continuer de semaine en semaine » avec les manifestations des « gilets jaunes ».

« On voit que le mouvement continue. Cela montre la profondeur sans doute du malaise (…) On ne peut nier qu’il y ait une véritable crise dans le pays », a ajouté celui qui avait quitté le gouvernement à l’automne pour redevenir maire de Lyon.

Interrogé sur d’autres récents départs de ministres ou de proches du chef de l’État, M. Collomb a répondu que celui-ci devait reconstituer une équipe et assurer « un véritable renouveau » pour « réussir la deuxième partie du quinquennat ».

Un soutien « malgré les divergences »

« Il faut tenir compte des leçons de ce qui s’est passé récemment et faire en sorte qu’on n’ait pas l’impression que les mesures sont pour les uns mais qu’elles sont pour toutes et pour tous », a-t-il dit en déconseillant la voie du référendum.

À l’approche des élections européennes, celui qui fut très proche d’Emmanuel Macron a assuré qu’il voterait pour la liste LREM « malgré les divergences » qu’il peut avoir « sur certains points ».

« Pour être diverse, elle l’est puisqu’il y a des gens d’opinions sensiblement différentes sur cette liste. Le problème est de savoir après quel est le cap », a critiqué M. Collomb.

« Toujours dans les périodes pré-électorales le « en même temps » marche très bien, on l’a vu. Le problème après c’est qu’il faut trancher, en particulier pour l’Europe où la situation va être extrêmement complexe », a-t-il poursuivi. Il considère aussi que la tête de liste, Nathalie Loiseau, devra s’affirmer « comme une femme politique capable de peser en Europe ».

Epochtimes.fr avec AFP

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