La Grande Purge, une période de persécution politique en Russie et dans tout l’Union soviétique, menée par Staline entre 1936 et 1938, est considérée comme l’un des plus grands massacres de l’histoire de l’humanité.
Dans le cadre de cette répression, toute personne soupçonnée d’être un élément « antisoviétique » est exécutée ou envoyée dans un des innombrables camps de travail, des camps où des centaines de milliers de victimes meurent de faim, d’épuisement ou de maladie. Staline ne se soucie pas de savoir s’il tue ceux qui ont adopté sa cause ou des personnes innocentes. Pour lui, des vies, même innocentes, doivent être sacrifiées afin d’assurer l’élimination des vrais dissidents. « Chaque communiste représente potentiellement un ennemi caché. Comme il n’est pas facile de les identifier, l’objectif sera atteint même si seulement 5% des personnes tuées sont de vrais ennemis », déclare-t-il.
Donc tout individu peut être reconnu comme « ennemi du peuple » et payer de sa vie. Les principales cibles des purges sont ceux nés en pays étranger, ceux qui ont eu autrefois des liens avec des partis non communistes, les riches paysans expropriés suite à la révolution de 1917… enfin tous les « éléments suspects ».
D’autre part, une paranoïa extrême combinée à l’exigence de la pureté idéologique prévue par la doctrine communiste, poussent le dictateur à tuer d’innombrables membres de son propre parti.
À la fin de la Grande Purge, environ un tiers des trois millions de membres du Parti communiste ont été éliminés.
L’assassinat de Sergueï Kirov (l’un des chefs du Parti communiste et fidèle partisan de Staline) est généralement considéré comme l’épisode qui marque le début de la Grande Purge. Selon certains historiens, Staline lui-même aurait ordonné le meurtre de Kirov craignant sa popularité croissante dans le Parti. Peu importe que cela soit vrai ou non, il s’agira d’exploiter l’assassinat et d’éliminer tous ceux qui menacent son pouvoir.
Sous prétexte de mettre à jour, au sein du Parti, une conspiration d’anti-staliniens qui cherchent à l’éliminer, lui et d’autres dirigeants soviétiques, des centaines de membres du gouvernement et des services secrets sont accusés d’être des « ennemis du peuple » qui auraient fomenté l’assassinat de Kirov.
Ces derniers sont jugés dans sept procès différents – les premiers de toute une série de grands « procès de démonstration » – et sont forcés, souvent par des tortures physiques et psychologiques, à confesser leur fausse culpabilité.
De telles audiences permettent à Staline d’atteindre deux objectifs : fabriquer des preuves pour attester les rumeurs d’un complot qu’il a inventé ; mettre en garde d’autres « dissidents » potentiels.
Puis Staline tourne son attention sur l’Armée rouge car il soupçonne les généraux de préparer un coup contre lui. En conséquence, 30 000 cadres militaires sont exécutés, dont 3 des 5 maréchaux, 13 des 15 commandants de l’armée, 8 des 9 amiraux et 154 des 186 commandants de division.
Dans la dernière étape de la Grande Purge, Staline estime que les hauts responsables du NKVD – la police secrète soviétique (avant le KGB) qui a effectué les purges précédentes – en savent trop et pourraient se retourner contre lui. Il nomme Lavrenti Beria comme nouveau chef du renseignement. Celui-ci exécute les membres du NKVD les accusant de fascisme et d’avoir tué d’innombrables civils innocents.
Un grand nombre de cadres à des postes importants du NKVD sont tués ou envoyés dans des camps, dont trois anciens chefs. À la fin de la Grande Purge, environ un tiers des trois millions de membres du Parti communiste ont été éliminés.
Il est difficile d’estimer le nombre total de morts qu’ont provoqué les nombreuses purges de Staline.
Les archives du NKVD récupérées des années plus tard disent qu’environs 681 692 personnes ont été exécutées en 1937-1938, bien que le nombre réel soit probablement beaucoup plus important si on tient compte de la nature mensongère du NKVD.
Robert Conquest avance un chiffre de 1 750 000 exécutions en se basant à la fois sur les calculs du directeur des archives russes et ceux du porte-parole du ministère de la Sécurité.
La plupart des historiens estiment à un ou deux millions le nombre de décès non naturels résultants de la Grande Purge. Quels que soient les chiffres exacts, force est de constater que cette et autres purges signalent clairement l’obsession des régimes communistes à vouloir garder le pouvoir, de même que le recours à une stratégie des massacres, du mensonge et de la terreur qui créé une fausse apparence de stabilité.
On estime que le communisme a tué au moins 100 millions de personnes, bien que ses crimes ne soient pas recensés et que cette idéologie persiste toujours. Epoch Times tâche d’exposer l’histoire et les croyances de cette doctrine, qui a servi de base à la tyrannie et à la destruction des peuples depuis son émergence. On peut trouver la série complète de ces articles dans la rubrique « Histoire cachée du communisme ».
Version originale : Revisiting Stalin’s Great Purge: A Period of Extreme Repression and Terror
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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