Selon un haut responsable sud-coréen qui a rencontré le dictateur communiste nord-coréen Kim Jong-un, ce dernier a accepté de négocier avec les États-Unis la dénucléarisation de son pays et a promis de ne pas attaquer la Corée du Sud avec des armes nucléaires ou conventionnelles.
Cet accord de Kim Jong-un représente une importante victoire pour Donald Trump qui a été le fer de lance des efforts internationaux visant à obliger le régime communiste nord-coréen d’abandonner son programme agressif d’armement nucléaire.
Le président américain a salué mardi des « progrès possibles dans les discussions avec la Corée du Nord ». « Pour la première fois depuis des années, un effort sérieux est fait par toutes les parties concernées. Le monde regarde et attend ! », a-t-il posté dans un tweet. « Peut-être de faux espoirs, mais les États-Unis sont prêts à s’engager pleinement, quelle que soit la direction retenue ! »
Possible progress being made in talks with North Korea. For the first time in many years, a serious effort is being made by all parties concerned. The World is watching and waiting! May be false hope, but the U.S. is ready to go hard in either direction!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) March 6, 2018
Une délégation sud-coréenne s’est rendue lundi à Pyongyang pour rencontrer Kim Jong-un. Les envoyés sud-coréens, y compris les patrons de la sécurité nationale et du renseignement, ont prévu d’aller aux États-Unis pour partager les résultats de leurs discussions. Après leur visite, ils ont retransmis la volonté de Kim Jong-un de négocier la dénucléarisation de son pays.
L’acceptation de la Corée du Nord de discuter de la fin de son programme nucléaire représente un changement majeur dans la position rigide du régime communiste sur cette question et peut être attribuée directement à la politique étrangère ferme de Donald Trump.
Le président sud-coréen Moon Jae-in a attribué à Trump le lancement, début janvier, des pourparlers entre les deux Corées, lorsque la Corée du Nord a accepté d’envoyer une délégation aux JO d’hiver tenus en février dernier à Pyeongchang, Corée du Sud. Le régime nord-coréen a envoyé une grande délégation, y compris la sœur de Kim Jong-un, qui a rencontré Moon Jae-in et l’a invité à venir pour un sommet à Pyongyang. Moon Jae-in n’a pas tout de suite accepté cette invitation et a envoyé à la place ses représentants. Ces envoyés, à leur tour, ont annoncé que Kim Jong-un était prêt à discuter de l’abandon du programme d’armement nucléaire.
« Le Nord a clairement affirmé son engagement envers la dénucléarisation de la péninsule coréenne et a dit qu’il n’aurait aucune raison de posséder des armes nucléaires si la sécurité de son régime était garantie et que les menaces militaires contre la Corée du Nord étaient écartées », a déclaré Chung Eui-yong, chef du Bureau de la sécurité nationale sud-coréenne, à l’agence de presse Yonhap.
M. Chung a également annoncé que la Corée du Nord était prête à avoir des discussions « cœur à cœur » avec les États-Unis sur son programme nucléaire et qu’elle ne procéderait plus à des tests de missiles tant que ces pourparlers se poursuivraient.
« Elle a précisé que tant que le dialogue se poursuit, elle ne fera pas de provocations stratégiques, telles que les essais nucléaires et de missiles balistiques », a-t-il précisé.
Les deux Corées sont convenues de se rencontrer en avril à la Maison de la Paix, située du côté sud de la frontière intercoréenne. Les pays ont également décidé d’établir une ligne directe entre leurs dirigeants pour réduire les tensions militaires et de tenir la première conversation téléphonique entre Kim Jong Un et Moon Jae-in avant la rencontre d’avril.
Les États-Unis et la Corée du Nord avaient déjà montré leur volonté à discuter, mais les États-Unis ont fermement soutenu que le régime communiste devait inclure la question du renoncement à son programme d’armement nucléaire dans toute négociation. Les tensions ont augmenté l’an dernier après que la Corée du Nord a testé plusieurs missiles balistiques et ce qu’elle prétendait être une bombe à hydrogène. Donald Trump a réagi en intensifiant les sanctions et en menaçant d’entreprendre une action militaire.
« Le président Kim a déclaré que la question de la dénucléarisation pourrait faire partie de l’agenda d’un dialogue [Corée du] Nord–États-Unis », a annoncé Chung Eui-yong aux journalistes, selon l’agence Yonhap. « Nous devons tout spécialement prêter attention au fait qu’il a clairement dit que la dénucléarisation de la péninsule coréenne était une instruction de son prédécesseur et qu’il n’y a pas eu de changement sur ce point-là », a-t-il poursuivi.
Ivan Pentchoukov
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