Une aide financière de l’UE et de la Grèce pour inciter 5 000 migrants à rentrer « volontairement » dans leurs pays d’origine.
L’Union européenne et la Grèce ont annoncé jeudi à Athènes une aide financière pour inciter 5 000 migrants vivant dans les camps surpeuplés des îles grecques à rentrer volontairement dans leurs pays d’origine. Ainsi un programme a été mis en place, comprenant « une allocation de 2 000 euros qui aidera à la réintégration des personnes dans leur pays d’origine », a indiqué Ylva Johansson, commissaire des Affaires intérieures.
« Nous nous sommes mis d’accord sur un programme temporaire de retour volontaire pour une période d’un mois », a ajouté Ylva Johansson.
« Réduire la pression de la surpopulation »
Lors d’un entretien avec le ministre grec de l’Immigration, Notis Mitarachi, la commissaire a précisé que ce programme concerne jusqu’à 5 000 personnes arrivées sur les îles grecques avant le 1er janvier. Pour la commissaire, ce programme est un moyen « de réduire la pression de la surpopulation ». Plus de 37 000 personnes vivent dans les camps des îles grecques près de Lesbos, Chios, Samos, Kos et Leros, principales portes d’entrée de demandeurs d’asile en Europe en provenance des côtes proches turques.
Cette mesure a fait bondir la présidente du Rassemblement national. Sur Twitter, Marine Le Pen a dénoncé « l’incapacité à aider les États membres face au coronavirus » et un « aplatissement face à Erdogan ». « En ces temps de crise, l’UE démontre qu’elle n’est qu’une addition de faiblesses, incapable de réagir et d’agir quand il le faut », a fustigé l’élue RN.
Migrants arrivés le 1er janvier 2020
Ces retours volontaires seront réalisés avec l’aide de l’Organisation internationale des migrations (OIM) et l’agence européenne de contrôle des frontières, Frontex. Elle ne concernera que ceux arrivés depuis le 1er janvier 2020 sur ces îles. Ce programme n’est pas valable pour les demandeurs d’asile qui sont récemment arrivés en Grèce après l’annonce de la Turquie le 28 février de laisser les migrants partir en Europe.
Depuis cette annonce, des milliers de migrants s’étaient massés la semaine dernière au poste frontalier gréco-turc de Kastanies (Pazarkule côté turc), théâtre d’incidents violents impliquant les forces policières turques et grecques.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.