Le parquet financier d’Athènes a ouvert une enquête préliminaire sur l’eurodéputée grecque incarcérée en Belgique Éva Kaïlí pour « corruption » et « blanchiment d’argent », a-t-on appris jeudi 15 décembre de source judiciaire.
« Le procureur financier Christos Bardakis a ordonné l’ouverture d’une enquête (sur Éva Kaïlí) pour avoir perçu des pots-de-vin et pour blanchiment d’argent », en coopération avec la justice belge qui enquête sur l’ex-vice-présidente du Parlement européen au coeur d’un retentissant scandale de corruption présumée en lien avec le Qatar, a précisé cette source judiciaire à l’AFP.
Christos Bardakis a ordonné à deux procureurs adjoints d’enquêter sur cette affaire et a demandé l’aide judiciaire de la Belgique pour obtenir des copies de documents concernant l’affaire d’Éva Kaïlí ainsi que des informations sur l’avancement de l’affaire, selon la même source.
Les procureurs grecs doivent attendre les résultats de l’enquête en cours à Bruxelles avant de procéder à l’ouverture éventuelle des poursuites pénales en Grèce, a toutefois précisé cette source judiciaire.
Les avoirs de l’eurodéputée gelés en Grèce
Le ministre grec de la Justice Kostas Tsiáras avait indiqué lundi 12 décembre qu’il était évident que « la Grèce allait aider les autorités belges » en cas de nécessité.
Dès lundi, l’Autorité grecque de lutte contre le blanchiment d’argent avait annoncé geler tous les avoirs de l’élue socialiste de 44 ans dont la comparution devant la justice belge a été reportée mercredi 14 décembre au 22 décembre.
Éva Kaïlí, soupçonnée d’avoir été payée par Doha pour défendre les intérêts de l’émirat qui accueille le Mondial de football, clame son innocence et son avocat à Athènes, Michalis Dimitrakopoulos, a affirmé qu’« elle ne connaissait pas l’existence » d’importantes sommes d’argent retrouvées à son domicile bruxellois par les enquêteurs belges.
Francesco Giorgi, son compagnon italien, a été maintenu en détention préventive, selon le parquet fédéral belge.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.