Samedi dernier, à Grenoble, quelques dizaines de femmes ont manifesté à l’initiative de l’association Alliance citoyenne dans le cadre d’une course pour « la liberté des femmes voilées ».
Le 6 avril, plusieurs femmes avaient décidé de manifester au pas de course dans les rues de la capitale de l’Isère. Musulmanes pratiquantes pour la plupart, elles entendaient dénoncer les discriminations, les vexations ou les humiliations dont elles s’estiment victimes à cause du port du voile.
« Stop, ça suffit. On est citoyennes françaises, on vote, on paye des impôts mais on ne veut pas de nous sur la place publique. C’est limite chez les médecins, dans le sport, un peu partout. On préfère nous voir cloîtrées à la maison », se plaint une des participantes dont le chef est couvert d’une casquette surmontée d’une capuche de sweat.
Vêtues d’un t-shirt bleu arborant le logo de l’association Alliance citoyenne, les manifestantes étaient munies de tracts et de pancartes sur lesquelles on pouvait notamment lire le slogan #TouchePasàMonHijab.
Pour cette course militante, la plupart des femmes présentes avaient décidé de porter le voile, celui-ci étant généralement assorti d’un manteau long ou d’une tunique destinés à camoufler le corps.
Affirmant avoir été choquées du recul de Décathlon qui envisageait de commercialiser un hijab sportif fin février avant de faire marche arrière face au tollé provoqué, les participantes ont défilé devant « certains espaces qui leur sont refusés comme les piscines et les salles de sport ».
« Quand je suis arrivée au bord de la piscine avec mon maillot de bain couvrant, un maître nageur est venu me chasser et je n’ai pas pu passer mon agrément. J’ai été discriminée », a expliqué Taous Hammouti aux journalistes de France 3 présents pour couvrir la manifestation.
Les militantes estiment également être « mal accueillies » dans d’autres lieux publics « comme l’université, la CAF ou Pôle Emploi » et parlent d’« islamophobie », une notion régulièrement mise en avant par les musulmans face aux critiques de l’islam.
Un concept que Guillaume Perrault – journaliste au Figaro – n’a pas hésité à qualifier de « leurre forgé pour empêcher la compréhension du réel et interdire à l’esprit critique d’exercer ses droits » dans un article publié début avril et consacré au nouvel ouvrage du sociologue Philippe d’Iribarne : Islamophobie – Intoxication idéologique.
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