FAITS DIVERS

Grenoble : mort de Lilian Dejean, l’agent municipal blessé par balles en voulant retenir l’auteur d’un accident

septembre 8, 2024 18:15, Last Updated: septembre 8, 2024 19:40
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Lilian Dejean, un agent municipal employé à la propreté, a été tué par balles dimanche à Grenoble, alors qu’il tentait d’arrêter l’auteur ivre d’un accident de la circulation qui prenait la fuite.

Vers 07 h 30 dimanche, une Audi RS3 avec une plaque d’immatriculation polonaise, selon le parquet, et roulant « à grande vitesse », a percuté une voiture arrêtée à un feu rouge, a indiqué à l’AFP une source policière.

Le chauffeur de l’Audi, ivre, selon le parquet, tentait alors de s’enfuir. Un passant essayait de le maintenir sur place et un agent de propreté de la ville est sorti de son véhicule pour lui prêter main forte, selon cette même source.

Le responsable de l’accident faisait alors feu à deux reprises sur l’employé municipal, a précisé le procureur de Grenoble, Éric Vaillant, confirmant une information du journal local le Dauphiné Libéré.

Deux douilles de calibre 9 mm ont été retrouvées sur place, a ajouté une source policière.

Âgé de 49 ans et père de deux enfants

Lilian Dejean, qui avait selon la presse 49 ans et était père de deux enfants, est décédé des suites de ses blessures dans la journée, a annoncé le procureur en début d’après-midi. Il avait reçu deux balles dans le thorax, a-t-il précisé.

La conductrice du véhicule percuté, une femme âgée, n’était que légèrement blessée, selon une source policière. Elle bénéficiera de six jours d’interruption temporaire de travail, a indiqué le parquet.

« Un acte inqualifiable, d’une violence extrême »

Le parquet a saisi de l’enquête les policiers du Service local de police judiciaire (SLPJ) de Grenoble, qui « recherchent activement le tireur », selon M. Vaillant. Son identité restait inconnue en fin d’après-midi, dimanche, selon le procureur.

« Nous sommes en deuil », a réagi le maire de Grenoble, Éric Piolle, sur le réseau social X, évoquant « un acte inqualifiable, d’une violence extrême, qui a visé l’un de ses agents qui exerçait ses missions municipales ». « C’était une figure de la propreté urbaine, quelqu’un que je connaissais personnellement. Un homme de dialogue très respecté. Ses collègues sont marqués par ce mélange de colère et de tristesse. Les agents du service public sont le réceptacle de cette violence qui monte dans la société. On a proposé un temps à nos agents pour faire ce deuil », rapporte le Dauphiné Libéré. « C’était quelqu’un de très engagé, toujours dans le dialogue. Je ressens un mélange de colère et de tristesse. On se dit qu’on aurait pu être à sa place » poursuit-il. Concernant la problématique du narcotrafic, M. Piolle pense que « ça n’a à la fois rien à voir avec les règlements de comptes qui ont lieu au sein du trafic et à la fois ça a tout à voir. Comment se fait-il que l’on soit armé dans la rue et assez décérébré pour tirer à 7 heures du matin. Tirer sur quelqu’un qui était venu vous porter secours. La colère est énorme. La diffusion des armes génère des accidents dramatiques comme celui-là et la mort de quelqu’un qui était au service de l’intérêt général. Personne n’est à l’abri d’une balle perdue dans les règlements de compte. C’est notre peur. Ici ce n’est pas le sujet car il s’agit d’un accident de la circulation. Il n’a pas tiré sur un dealer mais sur quelqu’un qui venait lui porter secours. On en saura plus quand on l’aura attrapé. Il y a une absence totale de règle de vie. Ce qui conduit à des actes tellement aberrants, tristes… ». Il a également indiqué que la ville ouvrira lundi une cellule de soutien psychologique.

« Toutes nos pensées vont à (ses) proches, ses collègues de travail et camarades de luttes » a réagi sur X l’union CGT du Grand Grenoble, à laquelle l’agent était affilié.

La préfecture de l’Isère a également fait part de sa solidarité aux collègues de « l’agent des services municipaux assassiné dans les rues de Grenoble ».

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