Une usine pilote devrait ouvrir à Grenoble au deuxième semestre 2023 dédiée au recyclage et à la fabrication d’aimants, des composés essentiels à la transition énergétique mais très gourmands en métaux rares, ont annoncé mardi les porteurs du projet.
Quelque 5 millions d’euros ont été levés pour permettre l’installation de ce site, ont annoncé les fondateurs de MagREEsource, société issue de 20 ans de recherche au CNRS de Grenoble.
La start-up créée en 2020 ambitionne dans un second temps, en 2027, d’ouvrir une « magfactory » à même de produire 500 tonnes d’aimants par an. Il lui faudra alors lever quelque 40 millions d’euros supplémentaires, explique son cofondateur, Erick Petit.
Dans l’immédiat, cette première levée de fonds a notamment réuni les fonds Finindus, TangentLine, EIT RawMaterials, Ciech Ventures, SATT Linksium, BAdGE et Grenoble Angels.
#Matièrespremières #Minesmétaux La start-up MagREEsource va ouvrir un site pilote de recyclage d'aimants à base de terres rares à Grenoble: Au-delà de ses bénéfices écologiques, le recyclage peut aussi être un outil de souveraineté. C’est… https://t.co/nkq82ffFMH @usinenouvelle pic.twitter.com/khIdv3Mc6z
— Benoit de La Bourdonnaye (@BBourdonnaye) January 10, 2023
Une production de 5 millions de tonnes d’aimants par an
Les aimants permanents à base de terres rares (néodyme, dysprosium…) sont un élément stratégique de la transition énergétique, car ils équipent aussi bien des véhicules électriques que des éoliennes et sont présents aussi dans la robotique.
« Moins de 1% des aimants dans le monde sont recyclés. Notre process de recyclage à l’hydrogène et nos technologies innovantes de fabrication de nouveaux aimants permettent de nous rendre autonome », en particulier face à la domination chinoise dans ce secteur de production, souligne Erick Petit, qui vise le marché européen.
L’objet du site pilote, qui devrait produire 5 millions de tonnes d’aimants par an et employer « au moins 20 personnes » d’ici la fin de l’année, est de commencer à industrialiser la collecte d’aimants en fin de vie, leur recyclage, la fabrication de nouveaux produits à partir de la poudre obtenue et de tester le modèle économique.
La « Magfactory », largement robotisée, devrait, elle, employer environ 120 personnes issues d’un large panel de métiers, allant de l’ingénierie, la métallurgie, l’automatisme, à la gestion des déchets.
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