GRÈVE LE 12 NOVEMBRE 2018 – Un mouvement de grève national est annoncé pour lundi 12 novembre 2018 dans les établissements scolaires. La question que se pose tous les parents :« Peut-on laisser nos enfants dans les établissements scolaires ce jour-là ? », »Le service minimum est-il actif dans ma commune et dans l’établissement de mon enfant ? ».
Pourquoi cette grève ?
À l’origine, ce devait être une grève des personnels des collèges et lycées contre les suppressions de poste prévues à la rentrée 2019. Mais les syndicats CFDT, FSU et UNSA ont finalement précisé que l’appel à la grève toucherait l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale, autrement dit les personnels des écoles maternelles et primaires aussi.
« 2 650 postes seraient supprimés dans le second degré à la rentrée 2019, auxquels il faut ajouter la suppression de 400 postes de personnels administratifs: les annonces ministérielles ne font que confirmer ce que nous savions déjà : la « priorité à l’éducation » revendiquée par le gouvernement n’est qu’une illusion », peut-on lire dans un communiqué de l’intersyndicale FNEC FP-FO, CGT Éduc’action, Sud Éducation.
Ces suppressions de postes ne concerneront que « le second degré [les collèges et lycées] et les services administratifs », expliquait le ministre de l’Éducation Jean-Michel Banquer le 16 septembre dans une interview au Figaro. « Le volume d’enseignement sera évidemment maintenu à travers le recours aux heures supplémentaires », a ajouté M. Blanquer ; des heures supplémentaires « exonérées de cotisations salariales, donc plus rémunératrices pour les professeurs » – comme l’avait promis Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle.
Quand est-il du service minimum ?
Un droit d’accueil des élèves des écoles maternelles et élémentaires pendant le temps scolaire a été institué par la loi du 20 août 2008.
Le principe de la loi est défini dans l’article 2 : « Tout enfant scolarisé dans une école maternelle ou élémentaire publique ou privée sous contrat est accueilli pendant le temps scolaire pour y suivre les enseignements prévus par les programmes. Il bénéficie gratuitement d’un service d’accueil lorsque ces enseignements ne peuvent lui être délivrés en raison de l’absence imprévisible de son professeur et de l’impossibilité de le remplacer. Il en est de même en cas de grève (…) ».
Le texte oblige donc les communes à assurer un service minimum en cas de grève concernant au moins 25 % des effectifs du personnel de l’école: « Les jours de grève, les enfants sont accueillis même si leur enseignant est absent pour fait de grève ».
Ce sont donc aux communes d’assurer le service d’accueil si le taux prévisionnel de grévistes est supérieur ou égal à 25% des enseignants des écoles publiques maternelles et élémentaires. Selon la loi de 2008, elles bénéficient en contrepartie d’une compensation financière de l’État et peuvent organiser ce service de façon très souple selon le choix des personnels et les locaux, qui lui sont est donné.
Les enseignants sont tenus aussi de déclarer au rectorat au moins 48 heures avant leur intention de faire grève. Le maire doit ensuite établir une liste de personnes susceptibles d’accueillir les enfants qui se présenteront.
Dans les faits, selon La Voix du Nord, environ un tiers des communes mettrait en place ce dispositif, et beaucoup le mettent en place partiellement.
Quelques conseils pour les parents
– Renseignez-vous dès aujourd’hui auprès de votre mairie si un service minimum est bien mis en place. Ils ont l’obligation de le faire et sont aidés par l’État si le taux de gréviste est supérieur à 25%.
– Informez la mairie de l’établissement concerné de la présence de votre enfant lundi pour qu’ils organisent le service minimum en fonction et prévoient le nombre de personnel nécessaire.
– Vous pouvez bien sûr vous renseigner auprès de l’établissement de votre enfant ou des parents des autres élèves.
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