Chaos en vue dans les gares en plein week-end des vacances scolaires : la SNCF espère faire circuler un TGV sur deux vendredi, samedi et dimanche en raison d’une grève des contrôleurs, en donnant la « priorité » aux vacances à la montagnes et aux enfants.
« L’objectif, c’est d’assurer un TGV sur deux qui circule ce week-end », avec « autant de Ouigo que d’Inoui » et une priorité pour « les départs et les retours de la neige », a indiqué M. Fanichet sur franceinfo, précisant que « les perturbations, c’est vendredi, samedi et dimanche ».
« Tous les trains ne vont pas partir », a-t-il reconnu. « Les perturbations, c’est vendredi, samedi et dimanche », a précisé M. Fanichet, « confiant » pour « ceux qui partent à la neige » et « surtout » le retour de « ceux qui sont partis la semaine dernière ».
« Un TGV sur deux, ça ne veut pas dire un Français sur deux qui partira en vacances » mais « beaucoup plus que ça », a-t-il affirmé. Concernant les enfants voyageant seul, « on va faire le maximum », a-t-il promis. « J’espère que la quasi totalité des enfants pourront partir grâce à notre service » Junior et Cie, a-t-il dit. Par ailleurs, « il faut qu’il y ait autant » de Ouigo à bas coûts que d’Inoui qui circulent ce week-end, a-t-il lancé.
« Il reste de la place »
Les clients, qui sont informés par SMS et courriel, sont encouragés à décaler leur voyage au lundi, voire à jeudi : « il reste de la place », a insisté M. Fanichet. « Dans la plupart des cas, je le dis très sincèrement, vous pourrez partir ce week-end en vous décalant de quelques heures ou le lendemain », a-t-il déclaré.
?Grève ce week-end à la SNCF
? »Ce mouvement, il est pour moi incompréhensible parce que les engagement de l’entreprise ,qui ont été pris en décembre 2022, ont été tenus », déclare Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs pic.twitter.com/8kf7UFRebh
— franceinfo (@franceinfo) February 14, 2024
La SNCF prévoit également un « dédommagement exceptionnel », dont les conditions doivent être précisées mercredi après-midi, pour ceux qui ne pourraient pas voyager.
Les syndicats grévistes estiment que l’accord de sortie de crise négocié fin 2022, quand une grève le week-end de Noël avait laissé 200.000 voyageurs sur le carreau, tarde à être appliqué.
La CGT et Sud-Rail appellent à la grève le week-end du 17-18 février, au milieu des vacances scolaires de la zone C (Île-de-France) et au début de celles de la zone A (Bordeaux, Lyon, Grenoble…), l’Unsa n’ayant pour sa part pas déposé de préavis et la CFDT-Cheminots levé le sien.
Pour la SNCF « les engagements ont été pris » avec des promesses supplémentaires
Ce mouvement est « incompréhensible parce que les engagements de l’entreprise qui ont été pris en décembre 2022 sont tenus », a souligné M. Fanichet. « Les engagements de l’entreprise qui ont été pris en décembre 2022 sont tenus », a répliqué le patron de SNCF Voyageurs. « On avait promis des postes supplémentaires, ces postes sont présents », a-t-il martelé.
Et le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a même fait des promesses supplémentaires en février et annoncé le versement d’une prime supplémentaire de 400 euros. Il avait appelé mardi les contrôleurs à « réfléchir » et « bien prendre la dimension » des concessions faites par la direction avant de mettre à exécution leur menace de grève.
« On augmente l’emploi, on augmente les salaires, on propose une plateforme de progrès social, je ne vois pas bien pourquoi en réponse on aurait une perturbation pour les Français qui veulent partir en vacances », avait estimé M. Farandou.
Pour tenter d’éviter le mouvement, la direction a décidé du versement d’une prime supplémentaire de 400 euros en mars pour les cheminots, a revalorisé l’indemnité de résidence pour les salariés habitant là où le marché immobilier est en tension, a consenti à 3.000 promotions supplémentaires, et a décidé la création de 1100 emplois supplémentaires, dont 200 contrôleurs, avait égrené Jean-Pierre Farandou.
Quant à une potentielle grève des aiguilleurs, dépendant de la filiale SNCF Réseau, le week-end suivant, « il est trop tôt pour parler de ce sujet », a jugé M. Fanichet.
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