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Grèves – Le coup de gueule d’une malade du cancer qui peine à suivre ses séances de chimiothérapie : « Ça me révolte »

décembre 19, 2019 12:08, Last Updated: décembre 19, 2019 12:08
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Alors que le mouvement social contre la réforme des retraites reste particulièrement suivi dans les transports, une quadragénaire atteinte d’un cancer du sein a fait part de son ras-le-bol sur les ondes d’Europe 1.

Professeur à l’université, Claire, quarante-cinq ans, a récemment été opérée d’un cancer du sein. Le 5 décembre, elle a commencé à suivre des séances de chimiothérapie quotidiennes à l’institut Curie, dans le Ve arrondissement de Paris.

Si la quadragénaire aurait pu se rendre à l’institut en trente minutes en métro, la grève dans les transports l’oblige à y aller en taxi ou en Uber.

Bien que les frais engagés lui soient remboursés par la Sécurité sociale, Claire est confrontée aux embouteillages qui congestionnent la capitale. Une situation qui s’avère épuisante pour l’enseignante.

« Je passe deux heures en aller-retour pour quinze minutes de radiothérapie. C’est très fatigant, parce que c’est chronophage et que, par ailleurs, je travaille », a expliqué la quadragénaire aux journalistes d’Europe 1.

« J’en veux aux grévistes. J’ai discuté avec d’autres personnes qui ont eu des traitements très lourds, comme de la chimiothérapie, qui sont très fatiguées, et qui n’osent même pas demander à leur médecin des bons de transport avec une prise en charge. Ça me révolte », ajoute-t-elle.

« C’est générateur de stress, et ça n’est pas bon pour la santé »

Face à l’explosion des demandes, de nombreuses plateformes de Véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) n’ont d’ailleurs pas hésité à augmenter leurs tarifs.

« Si on fait le calcul, sur trente séances, avec un minimum de 60 euros par jours, le coût [à avancer par le malade avant d’être remboursé par la Sécurité sociale, ndlr] est considérable », poursuit Claire.

Mardi dernier, elle songeait même à annuler son rendez-vous à l’institut Curie, prévoyant une nouvelle journée noire dans la capitale du fait de la journée de mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites organisée par les syndicats.

« C’est générateur de stress, et ça n’est pas bon pour la santé », conclut Claire.

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