13 œuvres d’art vieilles de 15 000 ans ont été découvertes pendant le confinement dans la grotte de Rouffignac en Dordogne, longue de 8 kilomètres. Ces dessins ont été trouvés par les propriétaires du lieu eux-mêmes, alors qu’ils avaient déjà passé « quelques milliers d’heures » dans la grotte sans les voir. Des vérifications ont pu authentifier leur origine préhistorique.
Les images représentent principalement des mammouths et des bisons, ainsi qu’une mystérieuse figuration féminine. Au total, il y a douze gravures et un dessin à l’argile, tous réalisés dans un endroit peu accessible de la grotte.
Frédéric Plassard, fils du propriétaire de l’immense caverne, a été abasourdi de faire cette découverte pendant le confinement, alors qu’il était à la recherche de quelque chose de tout à fait différent. « J’ai passé quelques milliers d’heures déjà dans cette grotte, donc il y a avait un peu d’incrédulité en les découvrant », déclare-t-il à France Bleu.
PHOTOS – Dordogne : de nouveaux dessins découverts dans la grotte de Rouffignac pendant le confinement via @bleu_perigord
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— France Bleu (@francebleu) August 27, 2020
Après la première surprise, Frédéric Plassard s’est demandé si c’était bien réel et surtout préhistorique. Vérifications faites, il s’agit bien de dessins réalisés il y a 15 ou 16 000 ans.
Le quadragénaire s’amuse à faire un parallèle entre deux confinements : « Il y a là deux confinements qui se rejoignent : celui de ces images, confinées là depuis quinze ou seize mille ans sans doute, et le nôtre, que j’espère beaucoup plus temporaire ! »
L’une des représentations rupestres nouvellement trouvées dans ce couloir qui mesure une soixantaine de centimètres de haut et un mètre vingt de large est particulièrement énigmatique. « C’est une figuration schématique, réduite à une silhouette, comme on peut en trouver dans la grotte des Combarelles », explique Frédéric Plassard au Point.
Toutefois, bien que lui-même et Patrick Paillet, du Musée de l’Homme, soient persuadés qu’il s’agit bien d’une figure féminine, son père, Jean Plassard n’y voit qu’un signe schématique en forme de maillet.
« C’est là un motif important parce qu’on ne le connaissait pas jusqu’ici à Rouffignac », assure Frédéric Plassard. « Mais cela reste encore à confirmer, parce que le fait que ce soit une figuration féminine reste encore hypothétique. »
Quoi qu’il en soit, les nouvelles images sont trop difficiles d’accès pour que le public puisse les admirer. Elles seront peut-être exposées en photos à l’entrée de la grotte.
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