Guadeloupe : des gendarmes viennent en aide à une tortue en détresse

Par Sarita Modmesaïb
3 juillet 2024 16:39 Mis à jour: 3 juillet 2024 16:39

Des gendarmes ont secouru une tortue à Capesterre-Belle-Eau, en Guadeloupe, laquelle a pu regagner la mer sans encombres.

La période de ponte a commencé pour les tortues depuis le mois de mai. Elle se poursuivra, selon les espèces, jusqu’en septembre.

Vendredi dernier vers 17h, un riverain de l’Anse-Fontaine découvre une tortue apparemment en détresse, retournée sur le dos.

L’Anse-Fontaine est une plage de sable gris volcanique, peu fréquentée car difficile d’accès, sur la commune de Capesterre-Belle-Eau, dans le sud de la Basse-Terre.

Contactés, les gendarmes arrivent sur les lieux et découvrent l’animal « tombé sur sa carapace dans le bras d’une rivière se jetant à la mer ». La tête immergée dans l’eau, la tortue ne parvient pas à se retourner seule.

Les trois militaires vont réussir à remettre la tortue sur le ventre. Puis, à l’aide de baguettes improvisées en bambous, ils la ramènent sur le sable gris de la plage. L’animal ne présente aucune blessure et se remet en marche vers la mer.

Cet heureux sauvetage demeure malheureusement encore exceptionnel, car, en périodes de pontes, il n’est pas rare de retrouver sur les plages des tortues flottantes ou échouées mortes en bord de mer. Selon le « Réseau tortues marines de Guadeloupe », on a dénombré 200 tortues échouées sur les plages de Guadeloupe au cours des 12 derniers mois.

En Guadeloupe, quatre espèces de tortues marines se côtoient sur les littoraux : la tortue imbriquée – appelée aussi tortue « Karet » -, la plus courante, se caractérise par ses écailles imbriquées et sa carapace plus plate, et se nourrit de méduses et de coraux ; la tortue verte présente une carapace ovale et brun-olivâtre, elle est herbivore ; la tortue luth, la plus grande de toutes, n’a pas une carapace formée d’écailles comme les autres, mais plutôt d’un cuir épais avec des crêtes distinctives, elle se nourrit de méduses ; quant à la tortue carouanne, omnivore, elle se caractérise par une tête large et des plaques osseuses bordant la carapace.

Selon le site Tortues Marines Antilles, les risques anthropiques et naturels sont nombreux pour les tortues marines : braconnées pour leur chair et leurs œufs, elles doivent faire face aussi aux risques de captures accidentelles par les engins de pêche, les collisions liées au trafic maritime, ou encore la désorientation due aux éclairages urbains.

Pourtant, toutes les espèces de tortues marines sont des animaux protégés par la loi. En Guadeloupe, seules quelques personnes habilitées et identifiées ont le droit de les toucher à des fins scientifiques.  Les infraction s’élèvent jusqu’à 15.000 euros et un an de prison.

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