Une frappe russe sur un immeuble résidentiel de Dnipro en Ukraine a tué au moins 40 personnes dont deux enfants, devenant l’un des plus lourds depuis le début de la guerre, et devrait encore s’alourdir.
Lundi, près de 48 heures après qu’un missile a éventré un immeuble du quai de la Victoire à Dnipro, dans l’est de l’Ukraine, 40 corps sans vie dont deux enfants avaient été retrouvés, selon les services de secours, tandis que 75 personnes dont 15 enfants ont été blessés. Les opérations de sauvetage se poursuivent pour tenter de retrouver des survivants dans les décombres.
D’après le gouverneur régional ukrainien Valentyn Reznichenko, « le sort de 34 personnes de l’immeuble reste encore inconnu ».
Des grues étaient ainsi en action lundi pour amener les sauveteurs dans les appartements ravagés et autrement inaccessibles ou pour soulever des pans de béton. Depuis le début des opérations de sauvetage, 39 personnes ont été secourues dans les ruines du bâtiment. La présidence suédoise de l’Union européenne a dénoncé « un crime de guerre » russe.
« Les forces armées russes (…) bombardent des cibles militaires »
Comme à son habitude, le Kremlin a démenti avoir été responsable du carnage, en rejetant la faute sur les Ukrainiens : le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a à cet égard évoqué « une tragédie » pouvant être due à un tir de la défense antiaérienne ukrainienne.
« Les forces armées russes ne bombardent pas les immeubles résidentiels, ni les infrastructures civiles, elles bombardent des cibles militaires », a déclaré Dmitri Peskov, en dépit des frappes qui ont touché une multitude de cibles non militaires depuis le début de l’invasion, le 24 février.
Le Président Vladimir Poutine ne s’est pas prononcé dimanche sur le sujet, estimant en revanche que les opérations russes en Ukraine était dans une « dynamique positive », quelques jours après que Moscou a revendiqué la prise d’une petite ville dans l’Est ukrainien.
La frappe qui a détruit l’immeuble d’habitation de Dnipro a été effectuée dans le sillage d’une campagne de bombardements réguliers et massifs auxquels Moscou procède depuis octobre contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes, qui ont plongé la population dans le noir et le froid en plein hiver.
Face à ces pluies de missiles et à la menace d’une nouvelle offensive russe, les Occidentaux ont intensifié leur aide militaire à l’Ukraine. Ceux-ci prévoient désormais de lui fournir des blindés, en particulier des chars, après avoir longtemps rechigné à y déployer des armements lourds.
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