Le gouvernement britannique a annoncé l’installation « dans les jours qui viennent » d’un deuxième centre de demande de visas pour les réfugiés ukrainiens dans le nord de la France, après avoir été critiqué par Paris pour son « manque d’humanité ».
Devant le Parlement, la ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss a annoncé mardi 8 mars l’installation d’un site à Lille dans le nord de la France, à une centaine de kilomètres au sud du port de Calais.
« Nous sommes en train d’établir un deuxième centre de demande de visa en France », qui fonctionnera « uniquement sur recommandation » de la police britannique aux frontières pour soutenir les Ukrainiens, a déclaré un porte-parole du gouvernement britannique, alors que des centaines d’entre eux sont arrivés à Calais ces derniers jours espérant pouvoir rejoindre le Royaume-Uni.
« Le principal centre de demande de visas restera à Paris », a précisé le porte-parole. « À ce stade », les demandes se font toujours à Paris ou Bruxelles, ont confirmé les autorités françaises locales (la préfecture du Pas-de Calais).
Seuls 300 visas ont été délivrés
Lundi devant le Parlement, la ministre britannique de l’Intérieur Priti Patel avait affirmé que Londres avait installé un centre pour les visas près de Calais. « Je peux confirmer que nous avons installé un centre de demande de visas sur la route de Calais, mais loin du port » pour éviter de créer des « goulots d’étranglement », avait-elle indiqué.
Dans une lettre à Priti Pratel, le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin avait critiqué samedi la « réponse totalement inadaptée » et le « manque d’humanité » du Royaume-Uni à l’égard des réfugiés ukrainiens bloqués par centaines à Calais.
Un total de 17.700 demandes ont été soumises au titre du regroupement familial, ont annoncé lundi soir les services de Mme Patel. Mais seuls 300 visas ont pour l’heure été délivrés.
Selon le Haut Commissariat de l’ONU aux réfugiés, le cap des deux millions de réfugiés provoqués par l’offensive militaire russe en Ukraine a été franchi mardi.
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