Originaire du sud de la France, David Carbonell est un boulanger installé à Odessa en Ukraine. Malgré la guerre, il a décidé de rester dans ce pays qui l’a si bien accueilli. Non seulement sa boulangerie d’Odessa est ouverte, mais il sert gratuitement viennoiseries et café à ses clients afin de leur donner un peu de joie dans ces temps difficiles.
« Un croisant, un café, ça donne un sourire, ça donne de la joie », explique David Carbonell à la caméra de France 2. « Ils repartent après dans une vie difficile mais au moins ils n’auront pas payé leur petit moment de joie, c’est pour ça que je le fais. »
Ancien chef d’entreprise, ce Français a vécu une dizaine d’années aux États-Unis avant d’arriver en Ukraine où il a suivi une femme du pays. C’est à Odessa qu’il a ouvert sa boulangerie dans laquelle il a tout investi. Il n’envisage donc pas de partir, en tout cas pas tant qu’Odessa est épargnée par les combats. « C’est ma maison », confie celui qui a toutefois mis sa famille à l’abri.
Un juste retour
Lorsque la guerre a éclaté, il a décidé d’utiliser ce qu’il sait faire pour mettre un peu de positif dans le cœur des habitants de sa ville d’adoption en leur donnant gratuitement un café et des viennoiseries lorsqu’ils viennent dans son commerce.
“Les Ukrainiens m’ont bien accueilli. J’ai été accueilli avec le cœur et des sourires. Quand j’ai ouvert mes affaires ici, ça a marché », se souvient David, au micro de TF1. « Donc si je peux aider en faisant ce que je fais, je reste.”
Le seul problème pour continuer à offrir tout ça gratuitement, c’est que les stocks de la boulangerie baissent à vue de nez. Habituellement, la matière première n’est pas si coûteuse, mais à cause de la guerre, les prix ont énormément augmenté, en particulier ceux du transport. Pour le même trajet, les tarifs d’un chargement de camion sont passés de 60 ou 70 euros à 1 500 euros, voire 1 700 euros.
Une autre initiative depuis le Morbihan
Émus par son initiative, un chef d’entreprise de Ploërmel (Morbihan) et son fils de 10 ans ont décidé de lancer une cagnotte en ligne afin de permettre à David de continuer son activité généreuse. « J’ai été touché par son histoire et son geste », explique tout simplement Stéphane Boullet au journal local Le Ploërmelais.
Au moment d’écrire ces lignes, près de 5 000 euros ont déjà été collectés, ce qui devrait permettre au boulanger Français de faire sourire encore un certain nombre d’habitants d’Odessa.
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