Alors que l’iode est réglementé et seulement accessible dans certaines zones, avec le conflit en Ukraine et la peur du risque radioactif, de plus en plus de Français demandent des comprimés dans les pharmacies.
Après les masques et le gel hydroalcoolique, c’est désormais l’iode qui est très demandé dans les pharmacies en France. En cause : la guerre en Ukraine et surtout le risque radioactif depuis l’attaque la semaine dernière de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d’Europe, a rapporté 20 Minutes.
En Alsace, un titulaire d’officine à Strasbourg le confirme : « Les gens ne le cachent pas, ils ont peur du risque radioactif ». Même constat pour plusieurs de ses confrères : les requêtes se multiplient concernant l’iodure de potassium, un médicament conditionné en boîte de 10 comprimés dont la distribution « est bien réglementée », a expliqué Christian Barth, vice-président du conseil régional de l’ordre des pharmaciens dans le Grand-Est. « Il s’agit d’un stock géré par l’armée et confié à des pharmacies proches d’une centrale, car les comprimés sont seulement accessibles aux personnes qui vivent dans un rayon de 20 km autour d’un réacteur nucléaire », a-t-il indiqué.
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— 20 Minutes Strasbourg (@20minutesstras) March 8, 2022
Même chose dans le Bas-Rhin à Fessenheim, où l’obtention d’iode n’est possible qu’en habitant à proximité : « Ici, les habitants sont au courant qu’ils ont droit à une boîte par foyer. Ils doivent simplement nous montrer un justificatif de domicile et, pour les nouveaux arrivants, un papier de la mairie », a précisé Mylène, pharmacienne, qui n’a pas remarqué une demande accrue de la part des locaux mais plutôt de personnes éloignées : « On nous appelle de Colmar, d’Obernai et même d’autres régions de France pour acheter de l’iodure de potassium. Les gens croient que c’est en vente libre comme en Belgique et sont prêts à payer. Mais ça ne sert à rien, on ne peut pas leur en délivrer comme ça », a-t-elle indiqué.
Depuis, Christian Barth alerte sur une automédication intempestive : ces comprimés ne sont à ingérer qu’en cas d’accident nucléaire et sur ordre des autorités sanitaires. « C’est pour saturer la glande thyroïdienne en iode et donc la protéger d’iode radioactif. Il n’y a pas lieu d’en prendre de manière préventive ». Et surtout : l’iode ne protégera en rien en cas d’explosion ou d’attaque nucléaire, a-t-il conclu.
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