Sachant qu’en ces temps de guerre en Ukraine, un grand nombre de propriétaires de chevaux se retrouvent coincés chez eux sans pouvoir sortir acheter de la nourriture, un Luxembourgeois a décidé de passer à l’action. Amoureux des chevaux, il a collecté de la nourriture pour les équidés et les humains, puis l’a apportée lui‑même jusqu’à la frontière ukrainienne.
« Je ne suis pas un soldat, mais je suis cavalier », a écrit Kim Grangenette sur sa page Facebook le 27 février, trois jours après le déclenchement de la guerre en Ukraine. « Beaucoup de gens sont coincés avec leurs chevaux dans les écuries à cause de la guerre. Ils ne peuvent pas quitter les écuries pour acheter de la nourriture pour leurs chevaux ou pour eux‑mêmes », remarque celui qui aurait bien voulu faire sortir des chevaux du pays avant de se rendre compte que ce n’était pas possible.
S’il ne pouvait pas faire sortir les équidés de l’Ukraine, le Luxembourgeois pouvait quand même agir pour leur bien‑être ainsi que celui de leurs propriétaires. « J’ai donc décidé de collecter de la nourriture pour les chevaux et les gens ainsi que des couvertures, et de conduire dès que possible (…) jusqu’à la frontière ukrainienne », a‑t‑il annoncé.
« Tout le village est venu pour la distribution »
Les jours suivants ont été dédiés à cette collecte et le 3 mars, soit cinq jours après avoir lancé l’idée, il annonçait déjà qu’il était en train de passer la frontière polonaise. Il a atteint la frontière ukrainienne au matin du 4 mars, après avoir obtenu de l’aide de ses nombreux contacts du domaine équestre dans les pays de l’Est pour franchir les frontières de la Pologne et de la Slovaquie.
Le déchargement de son camion a permis de détendre l’atmosphère « très bizarre » qui régnait à la frontière, a confié Kim Grangenette à la Fondation 30 millions d’amis. « Les gens se sont réjouis, ils étaient vraiment heureux. Tout le village est venu pour la distribution », raconte le Luxembourgeois.
« La livraison a été vraiment un succès », écrit‑il le lendemain, sur le chemin du retour. « La nourriture est partie directement en direction des soldats de Kiev, et la nourriture pour les animaux et les autres denrées également. »
Seulement 20 % de l’aide humanitaire arrive à destination
Le cavalier reconnaît toutefois qu’il n’est pas facile de s’assurer que l’aide humanitaire se rende bien à destination. « Sur toute l’aide qui arrive, seulement 20 % franchit la frontière », remarque‑t‑il.
Après son retour chez lui au Luxembourg, Kim Grangenette a déjà prévu de monter une chaîne de transport solidaire pour faire une différence à plus long terme. Pour cela, un autre voyage est planifié, pendant lequel il compte laisser son véhicule de transport de chevaux à ses contacts « dignes de confiance » à la frontière, ce qui leur permettra d’aller distribuer les vivres là où c’est nécessaire.
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