Dans un discours prononcé le 9 janvier, le dirigeant du régime islamique iranien a admis que les sanctions réimposées par l’administration de Donald Trump exercent sur son pays une pression sans précédent.
L’année dernière, Trump a renoncé à l’accord nucléaire iranien et a réimposé des sanctions afin de réduire les exportations de pétrole de Téhéran, de freiner son programme de missiles et de réduire son influence régionale.
« Les sanctions exercent une pression sur le pays et le peuple », a déclaré l’ayatollah Ali Khamenei, le Guide suprême iranien, selon la transcription sur son site Internet de son discours prononcé à Téhéran.
« Les Américains sont contents de dire que ces sanctions sont sans précédent dans l’histoire. Oui, elles sont sans précédent », a précisé l’ayatollah avant de se lancer dans une attaque contre des responsables américains en déclarant « la défaite à laquelle les Américains feront face sera sans précédent ».
L’économie iranienne a été instable au cours des derniers mois, tandis que la fluctuation de la valeur du rial a rendu difficile pour les gens ordinaires la tâche de joindre les deux bouts.
Des camionneurs, des paysans, des ouvriers, des commerçants et des enseignants ont mené des actions de contestation sporadiques liées à la situation économique difficile, entraînant parfois de violents affrontements avec les forces de sécurité.
Le même jour où l’ayatollah Khamenei a prononcé son discours, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a déclaré en Jordanie que les États-Unis « redoublent non seulement leurs efforts diplomatiques, mais aussi leurs efforts commerciaux pour exercer une vraie pression sur l’Iran ».
« Le risque que l’Iran fait courir à la Jordanie et à d’autres pays de la région fait l’objet d’un très grand consensus », a-t-il ajouté.
Le secrétaire d’État américain a également indiqué que le retrait de l’armée américaine de la Syrie ne compromettra pas la campagne de Washington visant à contrer les activités malveillantes de l’Iran dans la région.
La veille des propos de l’ayatollah Khamenei, l’Union européenne a imposé sur l’Iran sa première série de sanctions depuis la signature de l’accord nucléaire iranien. Les Pays-Bas ont indiqué qu’il y avait de fortes raisons de penser que l’Iran était responsable de l’assassinat de deux ressortissants néerlandais en 2015 et 2017. L’année dernière, le Danemark et la France ont déjoué deux attentats terroristes iraniens.
« L’Union européenne et les Pays-Bas prennent des mesures énergiques contre l’ingérence illégale de l’Iran en Europe. Des sanctions ciblées et notre message clair soulignent qu’un tel comportement est inacceptable et doit cesser immédiatement », a tweeté Stef Blok, le ministre néerlandais des Affaires étrangères.
L’Union européenne est l’un des signataires de l’accord nucléaire iranien, officiellement intitulé Plan d’action global conjoint. Les autres participants de cet accord sont la Chine, la France, l’Allemagne, l’Iran, la Russie et le Royaume-Uni.
Mike Pompeo a félicité l’Union européenne pour avoir imposé les sanctions. Les États-Unis considèrent l’Iran comme un régime hors-la-loi. Le département d’État accuse ses dirigeants d’être les plus grands commanditaires du terrorisme au monde, de faciliter les activités financières illégales, de menacer la sécurité maritime, de commettre des cybercrimes, de violer les droits de l’homme et de nuire à l’environnement.
« L’Iran et le Hezbollah terrorisent l’Europe depuis 1979. En prenant des mesures aujourd’hui, les nations européennes ont envoyé à l’Iran un message clair que le terrorisme ne sera pas toléré », a tweeté M. Pompeo le 8 janvier. « Les États-Unis appuient fermement les nouvelles sanctions et soutiennent nos alliés européens dans la lutte contre cette menace commune. »
Le 3 janvier, Mike Pompeo a averti l’Iran au sujet de son intention de lancer trois véhicules spatiaux, dont la technologie est presque identique à celle des missiles balistiques intercontinentaux.
Ivan Pentchoukov
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