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Guy Vallancien mis en cause par ses pairs : il a depuis démissionné de la commission sur le complotisme 

octobre 8, 2021 19:02, Last Updated: octobre 8, 2021 20:37
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La pneumologue Irène Frachon a pointé le choix du professeur et urologue Guy Vallancien, au sein de la commission Bronner intitulée « Les lumières à l’ère numérique », mise en place ce mercredi par Emmanuel Macron pour lutter contre la prolifération des fausses informations et le complotisme. Elle a expliqué que le professeur Vallancien avait « nié la gravité du drame humain causé par le Mediator ». L’urologue a depuis démissionné après avoir été mis en cause par certains de ses pairs.

Guy Vallancien, qui faisait initialement partie de la commission instaurée ce mercredi par Emmanuel Macron, a finalement annoncé son retrait de celle-ci, ce jeudi 7 octobre. Composée d’une quinzaine d’universitaires et personnalités, cette instance est présidée par le sociologue Gérald Bronner. Cette commission a été mise en place pour « formuler d’ici la fin de l’année des propositions concrètes dans les champs de l’éducation, de la régulation, de la lutte contre les diffuseurs de haine et de la désinformation », ainsi que le relate L’Obs.

« Je me retire de la commission ‘Les lumières à l’ère numérique’ », a déclaré Guy Vallancien, qui dénonce une « honteuse campagne de dénigrement ignoble et mensonger » à la suite de sa nomination. Gérald Bronner a confirmé le départ du Pr Vallancien, sans plus de commentaires.

Des années à « nier la gravité du drame humain causé par le Mediator »

La lanceuse d’alerte dans l’affaire du Mediator, Irène Frachon, a effectivement déploré la nomination de l’urologue au sein de cette commission contre la désinformation, ainsi qu’elle l’a expliqué dans Le Monde ce jeudi 30 septembre. Irène Frachon y décrit le professeur comme l’un de ceux qui « depuis des années et sans vergogne », tente « de discréditer, minimiser, voire nier la gravité du drame humain causé par le Mediator ». L’urologue de 75 ans ayant écrit dans son ouvrage « La Médecine sans médecin ? » que « seul un nombre infime » de patients, « est à ce jour reconnu comme en relation avec la prise du produit incriminé ».

Guy Vallancien s’était par ailleurs publiquement opposé à une pétition, signée par des médecins de renom qui alertaient la communauté médicale « du comportement ignominieux de la firme à l’égard de ses propres victimes », souligne la lanceuse d’alerte, faisant allusion aux laboratoires Servier qui commercialisaient le Mediator.

Dès les années 1990, le Médiator avait été soupçonné d’être à l’origine d’hypertension artérielle pulmonaire et de valvulopathies. En 2009, ce médicament – qui a directement causé la mort ou l’invalidité de milliers de personnes, et dont 3700 victimes survivantes ont été reconnues par l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) – a été retiré du marché et les laboratoires Servier ont été reconnus coupables de « tromperie aggravée » et d’« homicides et blessures involontaires », le 29 mars de cette année.

Également impliqué dans l’affaire du « charnier » de l’université Paris-Descartes

Irène Frachon indique encore que cette affaire du Médiator a « ébranlé profondément et, à juste titre, la confiance du grand public dans la capacité des autorités sanitaires, des laboratoires pharmaceutiques et du monde médical en général ». Selon elle, cette défiance aurait nourri des « inquiétudes légitimes », ainsi que des théories du complot. Elle s’inquiète de voir la commission Bronner n’apporter « aucune réponse raisonnable et raisonnée à la problématique soulevée », et creuser davantage « le fossé entre beaucoup de nos concitoyens et les élites qu’ils critiquent, à tort ou parfois à raison ».

Outre le positionnement dans le scandale du Médiator, Guy Vallancien, qui était de 2004 à 2014 directeur du centre du don des corps (CDC), est également impliqué dans l’affaire du « charnier » de l’université Paris-Descartes, ainsi que le rapporte Libération. Un ancien dirigeant de l’université Paris-Descartes a en effet pointé, dans les colonnes de L’Express, le trafic des corps achetés au tarif public et revendus plusieurs fois leur prix.

De surcroît, en juin dernier, Guy Vallancier a fait l’objet d’un blâme par la chambre disciplinaire nationale de l’Ordre des Médecins.

 


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