« Le nuage d’incertitudes agit comme un frein temporaire et nous avons besoin de résoudre cela le plus vite possible en faisant des progrès dans le processus de négociations », a expliqué M. Hammond, lors d’une audition devant la commission du Trésor du Parlement.
L’économie britannique marque le pas depuis le début de l’année, rattrapée par le flou entourant les discussions sur le Brexit. L’ensemble des économistes s’attendent à ce que la croissance soit plus faible en 2017 qu’en 2016 où elle avait atteint 1,8%.
« Il y a une série de preuves montrant que les entreprises et les consommateurs attendent de voir quel sera le résultat (des négociations sur le Brexit, ndlr) ou quelle sera la direction prise, avant de s’engager dans des décisions d’investissement ou de consommation », a noté le ministre.
Par ailleurs, plusieurs enquêtes économiques montrent que les entreprises réfléchissent à deux fois avant de se lancer dans de nouveaux projets d’investissement.
Ces craintes sur la sortie de l’UE ont été mises en avant cette semaine par le Fonds monétaire international (FMI) qui a confirmé que la croissance devrait ralentir en 2017, à 1,7%, en pointant le ralentissement de la consommation et l’incertitude à moyen terme liée aux conséquences du Brexit.
M. Hammond a confirmé par ailleurs qu’il fallait se préparer à tous les scénarios dans le cadre du Brexit, y compris celui de l’absence d’accord entre Londres et Bruxelles.
« Je suis clair sur le fait que nous devons être préparés pour un scénario sans accord à moins et jusqu’à ce que nous ayons la preuve que ce n’est pas ce vers quoi nous nous dirigeons », selon le ministre.
« Pour le moment, bien que nous espérons bien sûr un résultat différent, nous ne pouvons pas être certains de ce résultat différent », ajoute-t-il, alors que les négociations avec Bruxelles semblent patiner et que la Première ministre britannique Theresa May traverse une crise de leadership.
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