Ému par la dégradation d’une église du XIIIe siècle à Aurignac, en Haute-Garonne, un riche Américain a offert un chèque de 100 000 dollars afin de participer à sa restauration. Cette idée lui est venue grâce à son amitié avec un habitant impliqué dans l’association de sauvegarde du vieil Aurignac (ASVA).
L’amitié entre le Français et le Texan a commencé dans les années 1990, mais c’est en 2012 que Gérald Ragnès a invité Michael et sa femme Janet au mariage de sa fille. C’est à cette époque que le couple d’Américains visite la petite commune de 1 200 habitants et tombe sous le charme de ses pierres anciennes, en particulier celles de l’église.
L’Occitan, en entrevue à Actu Toulouse, explique pourquoi son ami était si impressionné par les monuments historiques de sa ville : « Pour lui, quelque chose de très vieux, cela remonte à… 1915 ! Alors, même s’il a beaucoup voyagé ou travaillé en Écosse, par exemple, il s’émerveille toujours lorsqu’il voit des vieilles pierres. »
En entrant dans l’église Saint-Pierre, Michael a découvert que des bouts de plâtre s’effondraient sous ses yeux, et qu’il y avait en plus une fuite d’eau. « Si un projet de rénovation est en cours, je participerai », avait-il dit à son ami Gérald, qui a raconté à La Dépêche : « Il a dit ça comme quelqu’un qui compte faire un petit geste comme payer 20 euros l’adhésion à une association. »
Quelle ne fut pas la surprise de Gérald lorsqu’il a reçu, un an plus tard, les vœux de son ami accompagnés d’un chèque de 100 000 dollars, spécifiquement pour la restauration de l’église ! Il a même dû vérifier si celui-ci ne s’était pas trompé de nombre de zéros.
« Il y avait urgence, l’état de l’église était désespéré quand je suis venu », a déclaré le riche Américain au téléphone à La Dépêche. « Je voulais faire quelque chose de beau pour ce village si joli avec son architecture, ses pierres. »
Pour diverses raisons, l’argent tombé du ciel a dormi pendant cinq ans, tout d’abord le temps de vérifier que la somme ne provient pas d’une évasion fiscale ni de blanchiment. Ensuite, il a fallu passer par de nombreuses étapes afin de s’assurer que le don du philanthrope soit utilisé à bon escient.
« Il faut reprendre les plâtres, la peinture, l’électricité, les maçonneries extérieures, certains vitraux, le soubassement… », a précisé Jean-Pierre Carrère, président de l’ASVA. La somme de 100 000 dollars est loin d’être suffisante pour payer tous les travaux, estimés à 1,5 millions d’euros, mais il a bien permis de mettre en route de processus de restauration.
Maintenant que le diagnostic et les devis ont été réalisés, avec l’engagement de la Mairie, les travaux vont pouvoir commencer à la fin de l’année. La petite église classée Monuments historiques va enfin être réellement sauvée !
Quant aux deux amis, qui s’étaient rencontrés au cours de leurs activités professionnelles dans le domaine du pétrole pour le groupe Total – qui ont d’ailleurs permis au Texan de faire fortune – ils vont sans aucun doute continuer de cultiver leur longue amitié.
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