Le suspect n’a pas hésité à coller un pistolet sur la tempe d’un ancien militaire avec lequel il venait de se quereller au niveau des caisses du magasin de prêt-à-porter.
Les faits ont eu lieu le 12 novembre dans un magasin Kiabi de Portet-sur-Garonne, une commune d’un peu moins de 10 000 habitants située à une quinzaine de kilomètres au sud de Toulouse.
Ce jour-là, une altercation éclate entre deux couples aux caisses du magasin. Selon La Dépêche, les protagonistes se trouvent « trop proches au moment de payer » et le ton monte.
Furieux, Raly, un jeune homme de 21 ans sort de la boutique pour aller récupérer un pistolet dans son véhicule avant de revenir braquer la victime, un ancien militaire qui faisait ses courses en famille.
L’agresseur appuie le pistolet contre sa tempe en faisant mine de lui tirer dessus. La compagne du militaire tente de s’interposer et reçoit un coup de poing.
Jugé fin décembre par le tribunal correctionnel de Toulouse dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate, le jeune homme de 21 ans est déjà connu de la justice.
Sous le coup de deux sursis avec mise à l’épreuve, il a reconnu les faits qui lui étaient reprochés cette fois-ci.
« Je me suis senti menacé, vexé, humilié. Il vient vers moi et il me colle la tête. Je voulais lui faire peur comme lui m’a fait peur », a-t-il expliqué pendant l’audience.
« Depuis quand, lorsque nous allons faire nos courses, peut-on s’imaginer que quelqu’un nous braque ? » interroge le procureur de la République.
« À ce moment-là, la personne qui doit mourir c’est moi. Je ne suis pas formé pour cette situation-là. Je suis formé pour me défendre en temps de guerre. Si je dois mourir, c’est avec mes frères d’armes, pas avec ma famille », souligne la victime.
Il avait sorti une arme après une embrouille aux caisses de Kiabi https://t.co/hTmimZy06R
— La Dépêche du Midi (@ladepechedumidi) December 30, 2019
L’accusé reste en prison
Au terme des débats, le représentant du ministère public requiert trois ans de prison – dont un an avec sursis et mise à l’épreuve – ainsi que la révocation des deux sursis précédents de l’accusé à hauteur de six mois.
« Trente mois de prison, c’est violent. Est-ce une réponse à la violence qu’on a à juger aujourd’hui ? J’ai l’impression », plaide Me Éric Mouton, avocat du prévenu.
Pour Me Mouton, l’altercation qui a eu lieu le 12 novembre ne serait rien de plus qu’« une scène musclée » avec« de la testostérone ». « Le ton monte, on bombe le torse », explique-t-il.
« Je ne peux admettre aujourd’hui qu’on laisse entendre qu’il y a eu une intention de tuer », renchérit Me Mouton.
Le tribunal correctionnel condamnera finalement son client à deux ans de prison et à la révocation de ses précédents sursis à hauteur de huit mois.
Il a également l’interdiction de porter une arme pendant cinq ans et devra indemniser la victime et son épouse à hauteur de 4500 euros au titre du préjudice moral.
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