Bien décidé à empêcher les gens du voyage de s’installer sur un terrain situé en zone inondable, le maire de Saubens a été molesté par plusieurs membres de la communauté.
Les faits ont eu lieu ce dimanche à Saubens, une commune d’un peu plus de 2000 habitants située à 17 kilomètres au sud de Toulouse. Depuis plusieurs étés, des gens du voyage avaient pris l’habitude de s’installer sur un terrain de la ville inscrit en zone inondable.
Une pratique à laquelle Jean-Marc Bergia, maire de Saubens, a décidé de mettre un terme « en faisant creuser des fossés assez larges pour empêcher l’accès et éviter l’installation des caravanes », rapporte La Dépêche.
« Entre 20 et 30 caravanes sont désormais installées »
Bien décidés à s’installer, certains membres de la communauté des gens du voyage n’ont toutefois pas hésité à combler les fossés à l’aide d’un engin de chantier, au grand dam de M. Bergia, qui est intervenu pour les en empêcher. Rapidement pris à partie, l’édile a été « secoué » avant d’être plaqué au sol, son t-shirt ayant été arraché pendant l’empoignade.
« Ça s’est passé très vite. Ils ont comblé un fossé à la vitesse de la lumière, en moins d’une minute avec un engin de chantier, pour pouvoir faire passer leur véhicule et accéder à ce terrain », a expliqué l’édile aux journalistes de France Télévisions.
« […] Ils m’ont jeté violemment de côté et un de leurs collègues m’a maintenu au sol pendant de longues minutes, le temps que les véhicules rentrent. J’ai été dépossédé très rapidement de mon portable puisqu’ils ne voulaient pas que j’appelle la gendarmerie ou mes adjoints. Il m’a été restitué après qu’ils m’ont libéré. […] Défendre la République devient très, très compliqué », ajoute-t-il.
« Entre 20 et 30 caravanes sont désormais installées », confie pour sa part un officier de gendarmerie de la compagnie de Muret. Deux individus soupçonnés d’avoir rudoyé le maire de Saubens ont été placés en garde à vue par les gendarmes. Ceux-ci ont également procédé à l’audition de plusieurs témoins, tandis que Jean-Marc Bergia a déposé plainte.
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