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Haute-Garonne : les gens du voyage squattent son terrain, il les prend au piège avec un bloc de béton de 3 tonnes

juillet 3, 2019 16:52, Last Updated: juillet 12, 2019 14:25
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Excédé par l’occupation de son terrain par des gens du voyage, un propriétaire terrien a décidé d’employer les grands moyens en guise de représailles.

« Il y en a marre. Cela fait plusieurs fois que mon terrain est occupé. Maintenant, ça suffit ! Je leur ai laissé 48 heures pour quitter les lieux. Ils ne m’ont pas écouté, tant pis pour eux », a déclaré le propriétaire du terrain occupé de façon illégale aux journalistes de La Dépêche.

Situé au niveau du rond-point de Candie, à Portet-sur-Garonne, une commune de moins de 10 000 habitants à une quinzaine de kilomètres de Toulouse, le terrain squatté par des gens du voyage ne comporte qu’une seule voie d’accès que son propriétaire a décidé d’obstruer à l’aide d’un bloc de béton de trois tonnes. Lundi dernier, le maître des lieux n’a ainsi pas hésité à faire venir une grue pour déposer l’obstacle et empêcher les gens du voyage de sortir de sa propriété.

« À chaque fois que des gens du voyage s’installent sur mon terrain, je ne peux rien faire ! Je n’ai qu’une solution : déposer un référé au tribunal, et cela prend au moins un mois pour faire appliquer la décision et les faire quitter la place.Cette fois, ce sont eux qui vont devoir déposer un référé pour que j’enlève mon bloc de béton, et qu’ils puissent repartir », explique le propriétaire terrien.

« Suffisamment d’espace pour qu’une voiture simple puisse passer »

Pris au piège, les gens du voyage ne décolèrent pas. « Cette personne est complètement inconsciente. Il y a des enfants en bas âge dans notre groupe. Imaginez qu’ils aient besoin d’être évacués d’urgence. Comment ferons-nous ? Nous avons essayé de parler à ce monsieur, nous l’avons vu une fois, mais après il est parti, et maintenant on ne le voit plus. Nous sommes venus nous installer ici car c’était la canicule, et il y a ici des arbres pour être à l’ombre », affirme l’un d’entre eux.

« J’ai laissé suffisamment d’espace pour qu’une voiture simple puisse passer. Mais pour les caravanes, il faudra que ces personnes paient eux-mêmes l’enlèvement du bloc que j’ai fait déposer », se défend le maître des lieux.

Si la métropole de Toulouse a mis deux aires de passage à disposition des gens du voyage depuis 2017, cela n’a pas empêché les occupations sauvages de terrains privés de se multiplier pendant l’été.

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