Le 2 février dernier, Michel Perez, un retraité, a perdu son épouse et ce malgré plusieurs appels au Samu. Quand une intervention des pompiers a enfin été déclenchée, il était trop tard. Ils n’ont pu que constater sa mort. Ce mardi 5 avril, il a témoigné de sa détresse.
À travers La Dépêche du Midi, Michel Perez, un retraité installé à Marquefave en Haute-Garonne, est revenu sur les circonstances de la mort de son épouse, le 2 février de cette année, à leur domicile. En cause : le délai d’intervention trop long des secours et le manque de ressources des services d’urgences. En effet, ce jour-là, malgré plusieurs appels au Samu, personne n’a pu intervenir.
Que s’est-il passé ? Sa femme, âgée de 71 ans, s’est soudainement sentie mal. Ne souhaitant pas l’affoler, Michel est sorti avec son portable et a composé le numéro du Samu. Cependant, la discussion n’a abouti à rien : « Le médecin régulateur me demandait de nombreuses précisions, il voulait que je passe le téléphone à ma femme pour pouvoir lui parler. Mais c’était impossible techniquement à cause du mauvais réseau et je voulais que ma femme reste tranquille. Le médecin n’a pas conclu qu’il s’agissait d’une urgence », a-t-il déploré.
Ne se laissant pas abattre, il essaie alors de joindre des médecins des environs. Malheureusement, après plusieurs appels, « ils étaient tous occupés ou ne se déplaçaient pas », a-t-il expliqué. « Je me suis senti démuni ». Peu après, son épouse a perdu connaissance. Là, Michel a de nouveau composé le numéro du Samu et cette fois une intervention a été déclenchée. Cependant, à l’arrivée des pompiers, il était déjà trop tard : « Cette fois, les pompiers sont venus. Mais c’était trop tard, ils n’ont pas pu la réanimer », a-t-il déclaré.
— Anegas Jacqueline (@AnegasJacqueli5) April 4, 2022
Après ce drame, le CHU de Toulouse a cherché à entrer en contact avec lui. « J’ai reçu une lettre de la direction de l’hôpital me proposant une médiation. Mais je n’ai pas souhaité donner suite. J’ai préféré adresser directement un courrier au directeur du SAMU, lui expliquant mon vécu et mon ressenti », a partagé Michel, endeuillé.
Depuis, un rendez-vous a eu lieu entre Michel et la direction de l’antenne locale du Samu, a rapporté BFMTV. L’entretien s’est déroulé « sans animosité ». Michel a par ailleurs salué l’attitude du personnel qui l’a reçu : « Ils ont été très transparents, montrant de l’écoute et de l’empathie. Ils m’ont expliqué le manque d’ambulances le jour du décès de mon épouse, c’était flagrant », a-t-il confié.
Désormais, « je vais en rester là, mais j’aimerais qu’il y ait une prise de conscience sur le manque de moyens », a partagé Michel, qui a également dénoncé le temps perdu lors de son premier appel, quand l’interlocuteur insistait pour parler à sa femme : « La régulation ne doit pas se passer comme ça… Et je peux en témoigner car, il y a quatre ans, le Samu m’a sauvé d’une complication pulmonaire », a-t-il conclu.
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