En Haute-Saône, à Gray, les membres du collectif « chasseurs de pédophiles », comme ils se surnomment, ont permis l’arrestation d’un homme de 54 ans en se faisant passer pour une fillette de 12 ans, à qui il a fait des avances sur Internet.
Après avoir appliqué une méthode importée du Royaume-Uni – en créant de faux profils de jeunes filles mineures sur les réseaux sociaux pour appâter les pédophiles, dialoguer, et enfin aboutir à un rendez-vous physique – un collectif d’activistes en Haute-Saône a permis d’arrêter un suspect de 54 ans, relate RTL. Pour leur piège, ils se sont fait passer pour une fillette de 12 ans.
En Haute-Saône, des chasseurs de pédophiles, comme ils se surnomment, ont permis l’arrestation d’un homme de 54 ans https://t.co/RtBxJHIxL9
— RTL France (@RTLFrance) September 25, 2020
L’homme, interpellé samedi 19 septembre chez lui près de Gray, s’apprêtait à rencontrer la dite jeune fille, nommée faussement Lena, avec laquelle il échangeait en ligne depuis 11 mois. En réalité, le collectif avait livré à la police de nombreux comptes rendus de ces échanges sur Internet. Devant les enquêteurs, et preuves à l’appui, l’homme a reconnu les faits.
?? Haute-Saône. Un collectif citoyen aide la police à arrêter un pédophile https://t.co/REuTwlI71x
— Revue de presse Police & Réalités (@PoliceRealites) September 24, 2020
Précédemment condamné pour agression sexuelle il y a plusieurs années, il a cependant été laissé en liberté sans mise en examen à la fin de sa garde à vue, le temps que l’enquête préliminaire se poursuive. Le but étant de vérifier s’il y a de vraies victimes avant d’envisager des poursuites.
D’après le procureur de la République de Vesou, Emmanuel Dupic : « C’est la première fois que nous sommes confrontés à ce type d’affaire (avec des faits de détournement de mineurs révélés par un collectif) en Haute-Saône. Il y a très peu de cas en France : il y a eu un cas à Dijon, un à Bordeaux en 2019 et un à la Réunion », relate Le Figaro.
— info cercle (@InfoCercle) September 25, 2020
À noter que la justice a tenu à rappeler aux membres du collectif qu’en agissant ainsi, « ils surfent avec les limites de la légalité », en précisant qu’il existe déjà en ligne la plateforme Pharos qui permet de signaler au ministère de l’Intérieur des comportements illicites rencontrés sur Internet. « En France, la bonne attitude à avoir, c’est de signaler de tels faits sur la plateforme Pharos du ministère de l’Intérieur. Des enquêteurs spécialisés sont ensuite habilités à faire ce type de cyber infiltration », précise Emmanuel Dupic.
« C’est un nouveau phénomène qui pose question. C’est un procédé original pour lequel une grande vigilance est attendue, car les organisateurs du collectif peuvent être poursuivis s’ils révèlent l’identité du mis en cause sur les réseaux sociaux : ils encourent des poursuites pénales. Et il y a un risque de vengeance sur la personne mise en cause », prévient-il.
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