Un aide-soignant, écroué en juin pour agressions sexuelles et harcèlement sexuel sur quatre personnes dans un Ehpad de Haute-Saône, est suspecté d’avoir commis des faits similaires sur neuf autres victimes dans plusieurs établissements de la région, a indiqué jeudi le parquet.
Cet aide-soignant de 60 ans, qui « nie formellement son implication et conteste l’ensemble des plaintes », sera présenté à un juge d’instruction jeudi après-midi en vue d’une mise en examen supplétive pour agressions sexuelles, a précisé le procureur de Vesoul, Emmanuel Dupic, lors d’une conférence de presse.
L’homme est suspecté d’avoir agressé sexuellement six personnes âgées de 75 à 90 ans, dont un homme, ainsi que sept collègues, dont une stagiaire de 16 ans, de 2013 à 2019, a précisé le magistrat. « Ce recensement n’est pas exhaustif. Compte tenu du mode opératoire, nous craignons qu’il y ait d’autres victimes », a-t-il ajouté.
Haute-Saône. Un aide-soignant soupçonné d’agressions sexuelles sur 13 personnes dans des Ephad https://t.co/6618YQbTla
— Ouest-France (@OuestFrance) October 3, 2019
Selon le témoignage « extrêmement difficile à recueillir » de ces personnes âgées et vulnérables, le suspect aurait agit pendant les soins qu’il leur prodiguait, profitant d’être seul avec elles, a expliqué M. Dupic qui a souligné la « sérialité » de ces agissements.
Les victimes ont été recensées dans cinq Ehpad différents situés en Haute-Saône, dans le Territoire-de-Belfort et dans le Doubs.
Quand l’homme était licencié d’un établissement à cause de problèmes avec ses collègues ou de « signalements internes », il « retrouvait facilement du travail dans d’autres établissements« , constate le magistrat.
« Avec les enquêteurs, nous avons été extrêmement surpris du fonctionnement de ces Ehpad qui n’ont jamais signalé les faits à la police ni prévenu son nouvel employeur », a relevé M. Dupic.
« Ce sont des dysfonctionnements de nature à permettre la réitération des faits » dans la mesure où « la police et la justice n’ont pas été prévenues », a-t-il estimé.
Les faits reprochés à l’aide-soignant sont passibles de sept ans de prison, a précisé le procureur.
L’enquête a été confiée à la police judiciaire de Besançon.
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