Samedi 29 août, après 47 jours d’occupation illégale à Annemasse, en Haute-Savoie, des gens du voyage ont laissé derrière eux un champ couvert de déchets.
D’abord un soulagement, puis un ras-le-bol général, les habitants d’Annemasse on a vu partir un cortège de 70 caravanes, ce samedi 29 août, qui occupaient illégalement deux terrains de la zone des Grands Bois, près de l’aérodrome. Cependant, après 47 jours d’occupation sur cet espace de 5000 m², ces gens du voyage ont laissé derrière eux un champ ressemblant à une déchetterie à ciel ouvert, relate Le Dauphiné.
— info cercle (@InfoCercle) September 1, 2020
D’après Gabriel Doublet, le président d’Annemasse Agglo, tout remonte au 14 juillet, où près de 70 caravanes sont arrivées de Saint-Cergues, après avoir sillonné le territoire depuis de nombreux jours. Ces gens du voyage ont ensuite pris possession des terrains de la zone des Grands Bois, appartenant à Annemasse, qui sont normalement réservés sous ordre de la préfecture pour servir aux grands passages ayant lieu épisodiquement.
Cependant, « ils n’auraient pas dû être occupés cette année », explique Gabriel Doublet. Des bennes avaient d’ailleurs été installées en travers des chemins pour parer à toute intrusion. Mais avec le 14 juillet, les bennes ont été utilisées et il n’en restait plus qu’une en place. En résumé, pas de quoi stopper les occupants. C’est ainsi que pendant 47 jours, ils ont pris place illégalement tout en trouvant des moyens pour se brancher sur l’eau et l’électricité. Ils ont même installé des piscines hors-sol, abandonnées à leur départ.
D’après des riverains, « tout était super propre autour de leur caravane, entourée d’une ceinture de déchets ». Et une fois partis, les déchets sont restés. Il s’agit notamment de déchets issus des travaux d’espaces verts, des tas de laine de verre, des toitures avec amiante, des déchets plastiques ou de bois, etc.
— une minute (@uneminute3) September 1, 2020
D’après Virginie Duby-Muller, députée de Haute-Savoie, la préfecture avait rapidement été mis au courant : « On a fait pression sur le sous-préfet », précise-t-elle. Cependant, ce n’est que le 21 août qu’ils ont été mis en demeure de quitter les lieux, sous 24 heures. Le 22 août, ils ont déposé une requête pour faire annuler cette mise en demeure, arguant le manque d’aires d’accueil, la sécurité des enfants et la distanciation. Mais le 27 août, cette requête a été rejetée. Puis, au samedi 29 août, ils sont partis.
Néanmoins, toutes ces caravanes ne sont pas allées très loin. Dans la ville voisine, à Étrembières, « une quarantaine de caravanes est installée depuis samedi soir au chef-lieu sur des terrains communaux et privés », a déclaré Anny Martin, maire d’Étrembières. « Je vais envoyer un courrier au préfet pour entamer une procédure d’expulsion », a-t-elle précisé.
Pour Gabriel Doublet : « La situation est compliquée. Je comprends les riverains. Il n’y a pas de terrain, les aires sont débordées. C’est problématique et compliqué. Aux Grands Bois, il va falloir empêcher l’accès de manière durable », conclut-il. En attendant, le coût de nettoyage des déchets laissés sur place, qui sera élevé, devra être pris en charge par la collectivité, ce qui ne ravit pas les habitants.
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