Pacha, un lama de 14 ans, est mort début juin après avoir ingéré du plastique à Bloye en Haute-Savoie. Son propriétaire a décidé d’éveiller les consciences des randonneurs et des promeneurs afin qu’ils ramassent leurs déchets au lieu de les laisser dans les prés ou de les lancer par les fenêtres des voitures. C’est malheureusement de plus fréquent depuis le début de la crise du Covid-19.
L’estomac de Pacha était énorme, « comme un gros abcès », a raconté à France 3 Dominique Griot, qui élève des lamas et produit du safran à Bloye (Haute-Savoie). Lors de l’autopsie de l’animal qui est décédé début juin d’une crise cardiaque faisant suite à une hémorragie interne, du pus et une grosse quantité de sang ont été découverts dans cet abcès. « Et puis tout au fond, un autre abcès et à l’intérieur, il y avait un morceau de plastique, de type bâche ou emballage », s’indigne l’éleveur.
« Il devait souffrir depuis plusieurs mois déjà », se désole Dominique Griot, à la caméra du Dauphiné libéré. « Il n’y avait apparemment aucun symptôme à l’extérieur, les animaux souffrent en silence, bien souvent. »
Hausse du tourisme… et des déchets !
La hausse en flèche de la fréquentation touristique dans les Alpes depuis le début des mesures sanitaires liées au Covid-19 a amené une nouvelle source de pollution très dangereuse pour la faune. Les éleveurs ont remarqué qu’il y a tellement de déchets qui se retrouvent dans leur foin qu’ils sont obligés d’en jeter parce que ce serait trop dangereux de le donner à leurs animaux.
« Ils disent, c’est même pas la peine, ça prendrait trop de temps à trier ces déchets au bord des routes, c’est une catastrophe », raconte l’éleveur de Bloye. Un agriculteur voisin de l’exploitation de Dominique a d’ailleurs perdu une vache récemment parce qu’elle avait avalé un débris de cannette en aluminium.
Quand on jette une cannette de boisson dans la nature, elle risque en effet de passer dans les machineries agricoles lorsque les agriculteurs font leur foin. « Ça va le broyer, ça va créer des petits morceaux d’aluminium, on ne les voit pas forcément », précise Dominique Griot, qui essaie de sensibiliser la population à ce problème. « Ça peut perforer les intestins à l’intérieur et remonter jusqu’au cœur », explique celui qui s’inquiète aussi pour les animaux sauvages, en particulier les ruminants.
« Tout ce qu’on jette dans la nature, on va le retrouver à un moment ou à un autre dans l’eau, et dans votre assiette, et ça va avoir un impact sur votre santé », assure l’éleveur qui demande, « par pitié », de ne pas jeter de déchets dans la nature mais de les emporter pour les jeter dans une poubelle.
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