On leur avait annoncé une prime pour avoir été en première ligne pendant l’épidémie du virus du PCC, également nommé le nouveau coronavirus. Pourtant, le département de la Haute-Vienne, qui avait la possibilité de mettre en place la prime Covid, n’a débloqué aucun montant pour ses aides à domicile.
Alors que le Premier ministre Édouard Philippe avait promis qu’« une prime sera versée pour les travailleurs du secteur de l’aide à domicile », le département de la Haute-Vienne n’a voté aucune prime pour ces travailleurs qui étaient au front, rapporte France Bleu.
Dans d’autres départements, des primes de 200 à 1 500 € ont été versées. Dans une profession où le salaire de base est en moyenne de 900 € par mois, selon Le Populaire du centre, cette aide et surtout cette reconnaissance auraient pourtant été bienvenues.
Certaines aides à domicile de la Haute-Vienne ont quand même reçu un chèque, cependant, il n’a rien à voir avec les 1 000 € promis. Il s’agit de… 30 € pour aller manger au restaurant !
« C’est se moquer de nous », estime Annie Masdieu, qui est restée au front, parfois sans protections et « du lundi au dimanche ».
« On est encore une fois la dernière roue de la charrette. Pourtant, nous, nous étions en première ligne avec les aînés. Nous étions à la guerre ! » ajoute Isabelle, une autre aide-soignante.
Alors que l’État avait demandé aux départements de s’occuper du dossier de la prime, et de choisir de la verser ou pas, le Conseil départemental de la Haute-Vienne demande de son côté à l’État de « prendre ses responsabilités et de verser cette prime sans renvoyer la balle aux départements comme il a maintenant coutume de le faire ».
Face à cette situation et au manque de reconnaissance, certaines aides à domicile ont décidé de se mettre en grève mardi 14 juillet.
« Que se passera-t-il s’il y a une prochaine crise et que les aides à domicile ne sont pas là ? » interroge Maryline Lanourice, qui gère plusieurs aides à domicile à l’Instance de Coordination du canton de Saint-Germain-les-Belles.
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