IMMIGRATION

Hautes-Alpes: au col de Montgenèvre, la police aux frontières ne peut plus refouler les clandestins

mai 24, 2024 15:40, Last Updated: mai 24, 2024 17:22
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Suite à une décision du Conseil d’État, les migrants peuvent désormais passer la frontière franco-italienne au col de Montgenèvre, dans les Hautes-Alpes, en toute quiétude.

Une porte grande ouverte. Alors que 80% des Français estiment qu’il ne faut plus accueillir de migrants en France, et que l’immigration et la sécurité deviennent les principaux sujets de préoccupation de ces derniers, la situation à Montgenèvre (Hautes-Alpes), décrite par une source policière à BFM DICI, à de quoi créer la polémique. Depuis plusieurs semaines, les migrants qui désirent se rendre en France par le col de Montgenèvre ne sont plus renvoyés en Italie par la police aux frontières.

La cause ? Une décision du Conseil d’État du 2 février 2024, qui limite les refus d’entrée des migrants aux frontières. Pour faire court, la haute juridiction entend faire respecter le droit européen sur la libre circulation des personnes, y compris pour les clandestins. Une source policière confie à la chaîne d’information son désarroi: « Nous voulons un cadre juridique clair, les officiers doivent prendre des décisions qui les dépassent, ils ne savent plus ce qui est dans les clous. » L’inquiétude des policiers serait également renforcée par l’arrivée des beaux jours dans le Briançonnais.

« Une grande victoire »

Les militants promigrants sont, de leur côté, ravis de cette décision: « Ce changement de pratique est une grande victoire, mais ce n’est pas suffisant, car ce qui se passe dans les locaux de la Police aux frontières (PAF) reste opaque », affirme Michel Rousseau, président de l’association Tous Migrants. Il poursuit: « Le rapport de la Défenseure des droits, publié en avril, révèle toutes les illégalités des pratiques des forces de l’ordre aux frontières […]. Je rappelle que dix personnes ont, ici, perdu la vie, en prenant des risques en montagne pour fuir les forces de l’ordre et éviter un refoulement systématique au mépris de leurs droits. »

Pour rappel, au cours de l’année 2023, Frontex a enregistré 380.000 entrées irrégulières dans l’Union européenne, le nombre le plus élevé en sept ans. Toujours selon l’agence, 80% d’entre elles concernent des hommes, 10% des femmes et 10% des mineurs.

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