Devant le tribunal de Tarbes, les deux hommes ayant vandalisé 63 tombes de cimetière de Lannemezan, dans les Hautes-Pyrénées, ont déclaré l’avoir fait pour « réussir dans la musique », sur le conseil d’un marabout du Mali. L’un d’eux a également ajouté qu’il songeait recommencer.
Rappel des faits : dans la nuit du 9 au 10 août, deux individus ont vandalisé 63 tombes du cimetière de Lannemezan, laissant sur leur passage des sépultures, des croix et des plaques brisées. Les deux malfaiteurs, qui ont été ensuite interpellés, sont deux hommes âgés de 23 et 24 ans, l’un d’eux étant originaire du Cameroun et déjà connus des services de polices, relate La République des Pyrénées.
D’après la gendarmerie, les deux hommes ont été retrouvés facilement à cause de leurs inattentions : l’un a fait tomber son téléphone portable sur les lieux, l’autre s’est blessé à une main, laissant derrière lui des traces de sang, rapporte Valeurs actuelles.
Placés en garde à vue ce mardi 18 août, Fabien et Jordan, les deux hommes incriminés, ont ensuite été présentés en comparution immédiate devant le tribunal judiciaire de Tarbes, en présence des familles victimes de leur vandalisme.
Fabien et Jordan, qui ont reconnu les faits, ont cependant donné une explication assez déroutante. Ils ont suivi le conseil d’un marabout du Mali pour « pactiser avec le diable pour réussir dans la musique ».
« Cela n’a rien à voir avec les personnes catholiques, ce n’était pas pour causer du tort, c’était pour réussir dans la musique et devenir célèbre. On a enlevé ce qui représente Dieu pour le remplacer par 666 et faire des offrandes à l’être opposé à Dieu », a déclaré Fabien.
De son côté, Jordan a tenté de « minimiser son implication », en expliquant que Fabien voulait réciter des incantations « pour invoquer le démon ». Fabien a ensuite répliqué en soulignant que Jordan, « qui voulait aussi faire de la musique », a également « participé aux incantations ». Un discourt qui a sidéré l’auditoire.
Mais ce n’est pas tout, Fabien a également déclaré qu’il songeait à récidiver. Le tribunal l’a alors interrogé à ce sujet et sa réponse a été encore plus étonnante : « Oui, mais pas en France. En Afrique, c’est moins cher, on peut payer les gendarmes. Ici, non, ils font des enquêtes ! »
Au total, le préjudice matériel dépasse les 30 000 €. La procureur de la République a requis, à l’encontre de Fabien, 18 mois de prison, dont 8 mois fermes et 10 avec un sursis probatoire de 2 ans. Et pour Jordan : 12 mois dont 6 mois fermes et 6 assortis d’un sursis probatoire de 2 ans. Les deux hommes devront également indemniser les victimes.
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