Plus de 400 animaux, des chiens pour l’essentiel, ont été saisis mercredi dans six sites d’élevage des Hauts-de-France suspectés de maltraitance animale. Dans le cadre d’une opération ayant mobilisé une centaine d’agents de l’État, de gendarmes et de vétérinaires, a annoncé jeudi le parquet.
Au total « 379 chiens d’élevage, trois animaux de ferme, une cinquantaine de volatiles et deux animaux exotiques entrant dans la catégorie des nouveaux animaux de compagnie ont été appréhendés, soumis à un contrôle vétérinaire et confiés à la SPA (société protectrice des animaux) », a indiqué le procureur d’Avesnes-sur-Helpe, Laurent Dumaine, dans un communiqué.
Les élevages, situés sur le ressort du tribunal d’Avesnes-sur-Helpe (Nord) et d’Amiens (Somme), sont visés par une enquête pour « sévices graves ou actes de cruauté envers des animaux domestiques, apprivoisés ou captifs », menée par la division nationale de lutte contre la maltraitance animale, créée le 1er janvier 2023, a précisé le procureur.
Plusieurs services ont été associés à l’enquête
Après les premières investigations, l’enquête avait été « étendue aux infractions de soustraction à l’établissement ou au paiement de l’impôt » et « blanchiment », les suspects encourant donc jusqu’à cinq ans de prison et 500.000 euros d’amende.
Pour cette enquête, plusieurs services ont été associés, dont la direction départementale de la protection des populations du Nord, la Compagnie de gendarmerie d’Avesnes-sur-Helpe et le Groupement de gendarmerie de la Somme, « dont des équipes cynophiles ou des spécialistes du traitement des outils numériques », la Brigade nationale des enquêtes vétérinaires, ou encore la Société Protectrice des Animaux (SPA).
Le parquet d’Avesnes-sur-Helpe « a fait de la lutte contre les infractions de droit pénal environnemental, dont les infractions de maltraitance animale, l’une des priorités de sa politique pénale pour l’année 2023 », ajoute M. Dumaine. Les investigations dans ce dossier « se poursuivent ».
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