Lorsque Yves est rentré d’une hospitalisation de deux semaines, le 24 janvier 2019, il a aussitôt vu que quelque chose n’allait pas dans son pavillon de Suresnes (Hauts-de-Seine). Une bande d’adolescents isolés, originaires d’Afrique du Nord, en avait pris possession, passant au peigne fin chacune des pièces.
« Il s’agit de mineurs isolés, de gamins originaires d’Algérie ou du Maroc qui ne parlent pas un mot de français et qui sont arrivés ici sans proches ni familles », raconte le propriétaire de la maison occupée au pied de la terrasse du Fécheray, en entrevue avec Le Parisien.
Avant même de rentrer chez lui, l’homme a constaté que sa résidence était occupée en voyant des traces de pas et de la lumière dans la cuisine : « J’ai alors rebroussé chemin et aussitôt alerté la police… »
Deux suspects ont été arrêtés, pris en flagrant délit. Ils ont été relâchés et convoqués devant le tribunal pour enfants le 4 avril. « Seuls deux d’entre eux ont été arrêtés mais j’imagine qu’ils étaient au moins trois ou quatre à occuper la maison », estime Yves qui a par la suite pu constater l’ampleur des dégâts : chaque centimètre carré de son pavillon a été retourné.
Toute la maison, de la cave au grenier, est sens dessus dessous, tiroirs, placards et armoires vidés. « S’il y avait eu la moindre enveloppe dans la maison avec un billet de cinq euros, ils auraient forcément mis la main dessus », constate le propriétaire.
Même si l’inventaire n’est pas facile à effectuer dans un tel désordre, il ne semble ironiquement pas manquer grand-chose. « Ils n’ont par exemple pas touché à l’argenterie… », précise Yves.
L’homme affirme qu’il s’agit de toute une bande de jeunes qui sévit dans les environs, rapportant qu’une autre maison de Suresnes avait « été occupée dans les mêmes conditions dans le quartier Gallieni », ainsi qu’une habitation de Reuil-Malmaison.
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