Muni d’une attestation de déplacement dérogatoire dûment remplie, ce père de famille de 37 ans pensait pourtant satisfaire aux mesures sanitaires édictées par le gouvernement.
Les faits ont eu lieu le dimanche 22 mars à Neuilly-sur-Seine. Vers 17h30, Rémi, un père de famille de 37 ans, remplit une attestation de déplacement dérogatoire et coche la case « déplacements brefs à proximité du domicile, liés à l’activité physique individuelle » avant d’enfourcher son vélo.
« N’ayant pas d’imprimante, j’ai tout rédigé à la main. Mais j’ai bien précisé que c’était pour faire un peu d’exercice », explique le trentenaire dans les colonnes du Parisien.
Après seulement quelques coups de pédales, le père de famille est repéré par deux motards de la gendarmerie.
« Ils m’ont demandé mon attestation que je leur ai présentée, mais ils m’ont tout de suite dit que la pratique du vélo n’entrait pas dans le cadre du sport individuel », confie Rémi.
La discussion s’éternise et le trentenaire tente de plaider sa bonne foi, sans succès.
« 135 euros, c’est fort de café. Autant j’aurais été contrôlé à 20 km de mon domicile, j’aurais compris l’amende et je ne la discuterais pas. Mais là, j’ai été verbalisé à 200 mètres de chez moi. En rentrant, j’ai appelé le commissariat de police de Neuilly qui m’a confirmé que j’étais dans mon droit », souligne le cycliste.
Il ne comprend pas pourquoi il a été verbalisé : contrôlé à vélo à 200 mètres de chez lui, porteur d’une attestation pour «sport individuel», il écope de 135 euros d’amende https://t.co/Bwq1wxw5R0 pic.twitter.com/zR3NtJ8sRa
— Le Parisien (@le_Parisien) March 23, 2020
Une infraction susceptible de verbalisation pour la Fédération française de cyclisme
Si le décret du 16 mars 2020 portant réglementation des déplacements dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus de Wuhan autorise bien les déplacements « liés à l’activité physique individuelle » pourvu qu’ils soient « brefs » et « à proximité du domicile », il ne fournit aucune information concernant la pratique de la bicyclette.
Dans un communiqué publié le 19 mars, la Fédération française de cyclisme (FFC) indique toutefois que « la pratique du sport cycliste communément admise n’entre pas dans les conditions prévues au décret et constitue donc une infraction susceptible de verbalisation ».
« Toute pratique du sport cycliste, même individuelle, doit donc être momentanément proscrite. Agir autrement serait irresponsable et intolérable au regard de la solidarité que tout un chacun se doit de faire preuve en ces moments si difficiles », poursuit la FFC.
Une position que ne comprend pas Rémi, pour qui la pratique du vélo à proximité de son domicile est similaire à celle du jogging.
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