À 81 ans, Bernard Maze est passionné d’écriture. Ce retraité du Havre tient un journal de bord depuis 50 ans. Chaque jour sans exception, il écrit et parfois dessine dans l’un de ses vingt-deux livres, une collection de souvenirs incroyable.
C’est le 15 mars 1971 que Bernard Maze a commencé son tout premier journal de bord. À l’époque, il travaillait aux abattoirs du Havre, où les salariés s’appelaient entre eux « les tueurs ». Il a donc intitulé son premier cahier Les mémoires d’un tueur du Havre, ce qui ne se réfère en aucun cas à une histoire sordide.
« J’adore écrire, j’ai toujours aimé ça. Depuis le 15 mars 1971, chaque jour, je pose sur mon cahier ce qu’il s’est passé dans la journée », confie l’octogénaire à 76actu. Tout y passe : d’une jolie écriture, il raconte ses difficultés au travail (d’abord aux abattoirs, puis chez Total) et les disputes entre collègues, la vie de famille, les mariages, les enterrements, sans oublier le résultat des élections ou encore les randonnées à vélo.
Celui qui aurait aimé être instituteur écrit ou dessine au gré de ses inspirations, ajoute parfois des photos ou des extraits de journaux, indique la météo du jour. Tous les jours, sans jamais sauter une journée. Ses écrits sont regroupés dans un total de vingt-deux journaux de bord.
Le retraité a bien hâte de reprendre ses activités au club afin de « revoir les copains et avoir plein de choses à noter à nouveau ». En effet, il avoue que depuis un an, il a beaucoup moins d’inspiration à cause des restrictions sanitaires qui restreignent ses activités. « J’ai moins de choses à raconter sur ce que je fais de mes journées. C’est assez triste en fait. »
Quoi qu’il en soit, l’octogénaire a décidé de continuer à écrire chaque jour dans son journal de bord. « Je me dis que j’aurais aimé que mon grand-père le fasse pour garder une trace de lui au jour le jour, mais je ne sais pas si mes enfants et petits-enfants seront intéressés », s’interroge-t-il.
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