Henry Kissinger, grande figure controversée de la diplomatie américaine et secrétaire d’Etat sous Richard Nixon et Gerald Ford, est mort mercredi à l’âge de 100 ans, a annoncé son organisation.
Acteur phare de la diplomatie mondiale pendant la guerre froide, M. Kissinger « est mort aujourd’hui dans sa maison du Connecticut », a indiqué son cabinet de conseil Kissinger Associates dans un communiqué, sans préciser la raison du décès. La famille du diplomate organisera des funérailles privées, précise le communiqué, évoquant une cérémonie d’hommage publique ultérieure à New York.
Henry Kissinger a vu son image ternie par des pages sombres de l’histoire des États-Unis, comme le rapprochement avec Moscou et Pékin dans les années 1970, le soutien au coup d’État de 1973 au Chili ou l’invasion du Timor oriental en 1975 et, bien sûr, la guerre du Vietnam.
Un prix Nobel très critiqué
La signature d’un cessez-le-feu lui a valu le prix Nobel de la paix avec le dirigeant Nord-Vietnamien en 1973, l’un des plus controversés dans l’histoire du Nobel. Le Duc Tho refusa le prix, arguant que la trêve négociée n’était pas respectée, et M. Kissinger n’osa pas se rendre à Oslo, de peur des manifestations.
C’est son sens de la « realpolitik », du froid calcul des intérêts nationaux défendu par la puissance, qui a fait de lui une figure très critiquée de par le monde.
Juif allemand né en 1923 en Bavière, Heinz Alfred Kissinger, il fuit l’Allemagne nazie et est naturalisé américain à l’âge de 20 ans. Fils d’instituteur, il avait intégré le contre-espionnage militaire et l’armée américaine avant de poursuivre de brillantes études à Harvard, où il a également enseigné.
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